Pendant que le département chargé de l'environnement organisait deux journées d'études allant du 05 au 06 juin sur la revalorisation des déchets ménagers, des fellahs (EAC et EAI), dont les terres agricoles sont situées à proximité de la décharge sauvage appelée à tort «décharge de Sidi Yamine», haussent le ton et demandent réparation pour cause de dommages générés par de nombreuses nuisances et des désagréments subits à longueur d'année et plus particulièrement pendant les vents et les chaleurs. Selon un représentant de collectif, la décharge n'étant pas bien entretenue, d'une part, et son extension sur les terres agricoles, d'autre part, ont rendu impossible la pratique de plusieurs cultures sur un rayon de plusieurs dizaines de mètres. Par ailleurs, s'agissant d'une décharge sauvage, elle attire rongeurs, moustiques, insectes nuisibles sur les cultures, alors que les chiens errants, les rapaces et autres animaux nuisibles peuvent être des vecteurs de maladies contagieuses. Les fumées nauséabondes qui se dégagent de temps en temps rendent la vie difficile à tous ceux qui travaillent dans un rayon de plusieurs centaines de mètres et notamment ceux situés dans la direction du vent. M. Benmançour, chargé de l'actuelle autorité de la wilaya chargée de l'environnement, s'est fixé comme ultimatum le mois de juin pour reprendre du service au niveau du centre d'enfouissement technique (CET) de Sidi Ben Adda et fermer la décharge sauvage de Sidi Yamine. En somme, il s'agit de plus de 70 tonnes de déchets ménagers qui sont déversées chaque jour, si l'on comptabilise ce que rejettent les villes de Sidi Ben Adda et le chef-lieu de wilaya. Que va-t-elle devenir ?, lui demande-t-on. Selon M. Benmançour, la décharge de Sidi Yamine sera consacrée aux déchets inertes et une fois arrivée à saturation, le secteur des forêts pourrait apporter de la terre végétale afin de procéder à la plantation d'arbres forestiers et ornementaux, de quoi constituer une forêt récréative. Selon le schéma préconisé. M. Benmançour s'est fixé un délai de trois ans pour se consacrer aux déchets ménagers, une mission assez délicate, reconnaît-il. Mais avec l'apport en amont des collectivités locales, la tâche serait moins difficile. C'est un pari qu'il lance. Par ailleurs, l'ONG « Défense des intérêts des utilisateurs d'eau urbaine et protection de l'environnement» a célébré la Journée mondiale de l'environnement en organisant une visite guidée aux sites touristiques et archéologiques de Tlemcen (grottes de Béni Add, plateau Lalla Setti, Sidi Boumediène) au profit de 35 cadres issus des services techniques de l'eau, de l'environnement et des mouvements associatifs.