Nuisance Plus de 141 000 tonnes de déchets sont déversées annuellement dans la nature, selon un rapport établi par l'inspection de l'environnement de la wilaya. La wilaya de Blida, qui compte une population de près d'un million d'habitants, ne dispose pas d'une décharge publique contrôlée. La multiplication de décharges sauvages à travers la wilaya, avec leurs tonnes de déchets hétérogènes, est la source principale de la détérioration de l'environnement et du cadre de vie. La décharge sauvage de La Chiffa, qui s'étend sur quelque 4 hectares, constitue, de par sa situation, un risque potentiel de contamination de la nappe phréatique, sans compter les nuisances causées aux riverains (fumée, mauvaises odeurs) ainsi que la prolifération de chats et de chiens errants, vecteurs de maladies transmissibles. Même si cette décharge a fait l'objet officiellement d'une mesure de fermeture, elle n?en continue pas moins de recevoir d'importantes quantités de déchets quotidiennement. Devant l'ampleur de la problématique environnementale dont souffre la wilaya, l'inspection de l'environnement a, dans une première phase, fait appel à un bureau d'études pour la création d'une décharge publique contrôlée au niveau de la commune de Soumaâ. Le site choisi, après l'étude d'impact effectuée par le bureau Engineering Environment Consult (EEC), s'étend sur une superficie de 6 hectares. Cette décharge, dont la durée de vie est de 16 ans, est appelée, une fois réalisée, à recevoir les déchets des communes de Soumaâ, Boufarik, Guerrouaou et Bouinan. Le coût global de cette décharge est estimé à sept milliards cinq cent quarante millions de centimes. Devant l'incapacité des communes de gérer leurs déchets, l'inspection de l'environnement préconise, dans un premier temps, une série de mesures que sont la gestion rationnelle des déchets, l'élimination des décharges sauvages, la généralisation des décharges surveillées et contrôlées, la création de décharges intercommunales et de décharges de déchets dangereux nécessitent un traitement particulier. Parmi les autres mesures arrêtées par l'inspection de l'environnement, il y a lieu de citer l'application du principe du pollueur payeur ainsi que le recyclage des déchets. L'inspecteur de l'environnement a, en tout cas, souligné que la problématique de l'environnement est l'affaire de tous. «Il y va de la santé de la population», a-t-il fait observer.