L'été s'installe peu à peu et le soleil tape dur. De plus, il est visible environ quatorze heures par jour et une trop longue exposition au soleil peut avoir des conséquences néfastes sur la peau, ceci sans parler des insolations. C'est, donc, à consommer avec modération, même durant la saison estivale. La vie sur terre n'est possible que grâce à cette source d'énergie qu'est le soleil. Les rayonnements du soleil, qui arrivent à la surface de notre planète sont indispensables pour l'installation, le développement et l'épanouissement de la vie végétale, animale et humaine. Le soleil a une action antirachitique, il peut améliorer certaines maladies de la peau comme les eczémas (atopique) et le psoriasis, en plus de son action anti dépressive à travers la production de mélatonine. Cependant, «les ultra-violets (UV) sont responsables d'effets négatifs à court terme et à long termes. A court terme, ils provoquent des coups de soleil plus ou moins importants, mais aussi des brûlures de la peau pouvant aller jusqu'au 2èmedegré. A plus long terme, ils accélèrent le vieillissement de la peau. Dans les cas les plus graves, ils favorisent des cancers de la peau», a expliqué le dermatologue Messaoud Nacer Kamel, avant de faire remarquer que «les expositions au soleil pendant l'enfance et l'adolescence sont les plus dangereuses. Avant l'âge de 15 ans, elles doublent le risque de développer un cancer. Il est possible de réduire sensiblement les problèmes sanitaires, ainsi que le coût des soins de santé, en organisant dans les écoles des activités préventives visant à modifier les connaissances, les attitudes et les comportements des enfants en matière de protection solaire». Selon des sources concordantes, chaque année, on enregistre dans le monde entre 2 et 3 millions de cancers de la peau autres que les mélanomes et approximativement 132.000 cas de mélanomes malins. Un cancer diagnostiqué sur trois est un cancer de la peau. Notre interlocuteur a également confié que «selon son type de peau, une personne est capable de supporter une certaine exposition au soleil. Au-delà, le risque de développer un mélanome devient plus important. Deux mélanomes sur trois sont liés à une exposition au soleil trop importante par rapport au type de peau. Cette proportion est plus élevée chez les personnes à peau claire. Lorsque le nombre de grains de beauté est supérieur à 50, le risque est multiplié par 4 à 5». A la veille de l'entame de la saison de l'été, ce spécialiste en dermatologie, installé à Oran, souvent sollicité pour des communications sur le «vieux continent» comme aux Etats-Unis, a encore à insister sur les règles du bon usage du soleil. «Eviter les heures de fort ensoleillement (entre 12et 16h), ne jamais exposer les bébés et les nourrissons au soleil et continuer à se protéger même lorsqu'on est bronzé car le bronzage ne protège pas des effets néfastes du soleil comme le prétendent certains». Le docteur Messaoud Nacer déconseille vivement l'utilisation des huiles et autres crèmes solaires, proposées par certaines boutiques versées dans la vente de produits cosmétiques. «Ces produits font des ravages sur la peau», prévient-il, en conseillant de suivre l'avis d'un pharmacien ou d'un dermatologue pour le besoin.