Situé au cœur de la localité côtière de Claire-Fontaine, dans la daïra de Aïn El-Turck, le prestigieux ex-camping de toile, pierre angulaire représentant un véritable point de repère, est finalement destiné à abriter une aire détente. Une enveloppe budgétaire d'un montant de 4,5 milliards de centimes a été dégagée pour financer les travaux de réalisation, qui viennent d'être entamés. Une stèle fontaine sera érigée au milieu de cette superficie d'environ 3 hectares, où seront créés des espaces verts entourés d'allées carrelées et de rangées de candélabres qui dégageront un éclairage d'ambiance. «Les palmiers qui se trouvent déjà à l'intérieur des lieux seront préservés et feront l'objet d'une opération de réhabilitation pour leur sauvegarde», a confié à ce sujet le chef de daïra de Aïn El-Turck. Il importe de rappeler que cette initiative a été inscrite parmi les huit projets sectoriels de la daïra de Aïn El-Turck, qui ont bénéficié au total d'un apport de 16 milliards de centimes. Notons que cet ex-camping de toile a accueilli, durant les années 1970 et 1980, des familles estivantes venues des différentes contrées du pays et même de l'étranger, en quête d'un paisible séjour au bord de la mer. Datant de l'époque coloniale, les petits îlots de tentes de la couleur de la mer, entourés de gazon, qui étaient partiellement cernés par des murettes érigées avec des roseaux, ont été les témoins, en ces temps-là, de l'ambiance conviviale qui prévalait dans le camping à l'occasion de la fête des plages et de celle de la clôture de la saison estivale. «C'était un endroit de rêve. Il était très bien entretenu et il faisait bon d'y vivre la durée d'un été. Des estivants venaient du Vieux Continent pour y séjourner. Ils retournaient chez eux satisfaits et promettaient de revenir chaque année», a fait remarquer avec nostalgie un vieil habitant de Claire-Fontaine. Ce camping a, par la suite, constitué un lieu pour des colonies de vacances, avant que la municipalité de l'époque ne décide de le transformer en un souk hebdomadaire vers la fin des années 90. Les lieux ont été par la suite livrés aux actes de vandalisme, avant d'être squattés par des SDF, puis par des familles sinistrées. Celles-ci ont été finalement évacuées près de cinq mois auparavant pour être relogées dans une cité nouvellement réceptionnée dans la localité Akid-Abbès. «C'était une véritable plaie qui enlaidissait la daïra. Elle a constitué l'une des priorités dans le cadre des différentes opérations de réhabilitation lancées dans la daïra», a encore fait remarquer notre interlocuteur.