Le premier championnat professionnel «Ligue 2» de l'histoire du football national aura été marqué par l'accession de trois anciens pensionnaires de l'élite, à savoir le CSC, le NAHD et le CAB. Nos prévisions d'avant saison se sont avérées exactes sauf que nous avons été, à l'instar du public, surpris par les parcours de certaines formations. Ce premier championnat pro de la Ligue 2 a constitué une bon ne opportunité pour certains jeunes talents qui se sont parfaitement illustrés. Quant à la valse des entraîneurs, elle a été comme à l'accoutumée d'actualité dans la mesure où tous les clubs de cette Ligue 2 ont changé de staff technique en cours de saison. - CSC-NAHD-CAB: le trio gagnant Ces trois équipes ont confirmé leur statut de favoris à l'accession en Ligue 1. Les Sanafirs ont eu la chance de compter sur un public qui a pleinement joué son rôle de douzième homme sans pour autant oublier les efforts consentis par Oulahbib et ses proches collaborateurs. Pour le NAHD, il a été l'un des premiers clubs à avoir entamé la préparation d'avant-saison avec plusieurs stages à son programme. Ce qui signifie que le Nasria s'est préparé pour retourner le plus tôt possible parmi l'élite qu'il avait quittée la saison passée. Par ailleurs, la venue de Heddane a été très bénéfique au club. Pour sa part, le CAB s'est donné quand même les moyens de sa politique en engageant des joueurs chevronnés. Même s'ils ont parfois déçu, les Cabistes ont tout de même réussi leur défi, répondant ainsi à l'attente de leurs fans. - USMBA-ASMO-MSPB-ESM-MOC-SAM-PAC-RCK: les grandes déceptions Les Belabbésiens sont, de nouveau, passés à côté en ratant l'accession. Les erreurs commises durant l'intersaison et certains mauvais choix ont été payés cash. Les gars de la Mekerra ne doivent s'en prendre qu'à eux-mêmes pour avoir concédé la bagatelle de neuf points à domicile, ce qui leur aurait permis de s'octroyer le billet pour l'étage supérieur. Ainsi donc, la situation qui prévaut au sein de l'USMBA risque de s'éterniser avec ces interminables dissensions qui ont été à chaque fois un obstacle pour un club qui a du mal à sortir de sa léthargie. C'est le cas de l'ASMO qui a perdu trop de temps dans la prospection en faisant appel à des joueurs ne répondant pas aux critères techniques pour un objectif comme l'accession en Ligue 1. Le déficit dans le domaine technique, le retard dans la préparation ont fini par porter préjudice à l'équipe, même si la satisfaction réside dans l'émergence de quelques jeunes qui ont confirmé leurs aptitudes. A notre avis, le choix de Kioua à la barre technique et le recrutement de certains éléments ne répondent à aucun critère. Pour le MSPB, il y a eu lieu de signaler la situation qui a prévalu au sein du club durant l'intersaison en raison de la crise financière qui a débouché sur une grève des joueurs. C'était donc mal parti pour le MSPB pour prétendre jouer les premiers rôles, car une accession, ça se prépare et elle a un coût. De son côté, l'ESM a terminé le championnat à la onzième place à six points seulement du deuxième relégable après un parcours catastrophique depuis la défaite du NAHD, ce qui a envenimé l'ambiance du club. Encore plus, n'était-ce la bonne volonté de quelques dirigeants qui ont eu le mérite de déposer le dossier du professionnalisme et de remettre l'équipe sur rails, l'Espérance aurait déclaré forfait. C'est dire que l'ESM aura été victime de son environnement et des conflits entre ses dirigeants pour s'arracher le leadership au détriment de l'intérêt du club. Dommage, car les Mostaganémois auraient pu rééditer les exploits des deux années écoulées, d'autant plus que tout le monde reconnaît que le coach Benchadli a réalisé du bon travail. Par ailleurs, le MOC, censé jouer les premiers rôles, s'est contenté du maintien, ce qui a déçu ses fans. Les responsables, après avoir misé sur l'entraîneur brésilien Joan Augusto Alves, l'ont démis. C'était peut-être là l'erreur, car les Mocistes ont connu une crise de résultat qui leur a été fatale avec une série de sept matches sans victoire de la seizième à la vingt-deuxième journée (trois points sur 21 possibles). Le SAM, quant à lui, a évité de justesse la descente en raison des nombreux problèmes de gestion. En plus de l'instabilité de l'encadrement technique, le départ des éléments clés, les problèmes financiers et l'ingérence de certains responsables ont failli mettre le club en péril. Le Sari l'a échappé belle. Espérons que les leçons seront retenues pour rentabiliser la qualité de ses jeunes qui ont confirmé que le SAM reste un fief où le talent n'est pas un vain mot. En dépit de la stabilité de l'équipe dirigeante et de sa philosophie de club formateur, le Paradou a joué avec le feu et a failli se brûler les doigts. L'enthousiasme des jeunes n'a pas suffi, ce qui a obligé les responsables à recruter quelques éléments d'expérience lors du mercato hivernal, mais les « Jaune et Bleu » sont passés à côté de la plaque pour la simple raison que les responsables se sont trompés sur certains choix. Au RCK, c'est une certitude, le départ du coach Medjahed Nabil a été fatal au Raed. Après avoir assuré son maintien, le RCK a atteint son objectif avec en plus l'émergence d'une pléiade de jeunes talentueux joueurs qui sont la grande satisfaction de cette saison. - OM: un parcours satisfaisant pour un promu L'O Médéa a terminé la saison à la cinquième place ex æquo avec le RCK après s'être mêlé à la course aux trois premières places. Un parcours jugé honorable dont le mérite revient également à son ancien driver, l'ex-Harrachi Khaled Lounici. Les Médéens n'ont pas lésiné sur les moyens pour engager des joueurs répondant au profil recherché pour réussir leur première saison dans le monde du professionnalisme. Mission accomplie pour l'Olympic et l'entraîneur Latrèche qui pouvaient prétendre à mieux. - USB-ABM: loin des attentes Les Biskris ont alterné le bon et le moins bon. Appelée à jouer les premiers rôles, l'USB n'a pas répondu à l'attente de son public, mais lorsqu'on voit quatre coachs se succéder à la tête de l'équipe, Mechiche, Zorgane, Sebaâ Mustapha et Hammouche, il n'est pas évident de réussir avec une telle instabilité. Quant à l'ABM, il a fallu un miracle pour assurer son maintien. Véritable révélation de la saison écoulée, l'ABM a frôlé la catastrophe. Il a fallu attendre la dernière journée pour pouvoir assurer son maintien, car la formation d'Amal a failli laisser des plumes et ce genre d'exploits n'arrive qu'une fois tous les dix ans, alors attention - JSMS-CRT: les deux malheureux rétrogradés Pour les Skikdis, la responsabilité de cet échec programmé est partagée par toutes les parties concernées. En proie à de grandes difficultés pour entamer ce premier championnat professionnel avec des problèmes qui ont perturbé la préparation de l'équipe, la JSMS était mal partie dès le départ pour tenir le coup. Résultat: une descente que le club ne mérite alors qu'une prise de conscience pouvait éviter ce malheureux sort. Ceci est valable également pour le CRT où les années se suivent et se ressemblent. La montée de pseudo-supporters qui ont commencé à s'immiscer dans l'aspect technique, la mauvaise prise en charge de l'équipe ont porté un coup fatal à l'équipe. Encore une fois, les difficultés financières ont porté préjudice au CRT, une équipe qui a toujours enfanté de grands joueurs mais sans pour autant en tirer profit.