Cette année, la campagne vitivinicole tombe en plein mois de ramadhan. Les craintes des vignerons sont déjà affichées dans la wilaya d'Aïn Témouchent, selon les professionnels qui ont posé le problème de la rareté de la main-d'œuvre qualifiée. Faute de mieux, les viticulteurs acceptent ce qu'ils trouvent dans la rue. Le plus souvent ce sont des écoliers et des lycéens qui sont recrutés et avec des conditions exceptionnelles. L'an dernier, note un viticulteur, la remorque de 15 q de raisin vendangé a été payée à 5000 DA. Les ouvriers d'occasion exigent le paiement à la fin de la journée. Et selon le bon vouloir des jeunes recrues, il n'est pas dit que ces ouvriers d'occasion reviendront le lendemain. Les familles de vignerons qui disposent de bras, le problème n'est pas posé de la même manière que celles qui en sont dépourvues. Cependant, lors du dernier regroupement des agriculteurs, tenu au siège de l'UNPA, des viticulteurs ont demandé de revoir à la hausse les prix des raisins de cuve de Carignan, Alicante et autres des cépages dominants dans la région. L'ONCV, selon son représentant M. Djamel, a toujours pratiqué les meilleurs prix et n'est pas contre toute proposition de prix à discuter avec les autres transformateurs.