Selon le président de la Chambre d'agriculture, qui cite une source de la Coopvit, la coopérative des viticulteurs, ce problème est en voie de règlement. La campagne des vendanges bat son plein dans la wilaya d'Aïn Témouchent où tout a été mis en œuvre pour sa réussite. En effet, deux réunions seulement ont suffi à la Chambre d'agriculture de cette wilaya pour mettre tous les atouts du côté des viticulteurs, comme nous l'a affirmé M. Mohamed Amamra, président de la Chambre, notamment en ce qui concerne la prise en charge. Ce dernier a revu à la hausse la production attendue lors de cette campagne qui devra atteindre les 200 000 quintaux de raisin de cuve, soit le double des capacités de stockage de la cave de Keroulis qui appartient à l'ONCV. Pour le président de la Chambre d'agriculture, le chiffre de 100 000 quintaux avancé par le directeur de l'ONCV n'est en fait que la capacité de réception de l'office. En ce qui concerne le raisin de table, la production attendue est de l'ordre de 100 000 quintaux. Il va sans dire que pas moins de 15 caves sont mises à la disposition des viticulteurs : deux caves à Boutlelis et Keroulis de l'ONCV, VDO (2), GCO (9), Soval (1) et Ould Kadi (1). En ce qui concerne les prix, le premier responsable de la profession nous a indiqué que ceux-ci ont été arrêtés par l'ONCV comme suit : pour les cépages alicante, grenache et carignan, le prix du quintal a été fixé à 3 000 DA, alors que pour le cépage cinsault et le raisin blanc, le quintal sera livré à l'ONCV à raison de, respectivement, 2 750 DA et 1 800 DA. Ce sont là des prix concurrentiels dans le mesure où la demande est supérieure à l'offre. “En termes de qualité, la balle est dans le camp des viticulteurs”, nous fera savoir M. Amamra. Ainsi, d'après notre interlocuteur, les transformateurs, aussi bien l'ONCV que les privés, sont prêts à accepter toute la production des viticulteurs, tous cépages confondus, et ce, contrairement aux années écoulées où la qualité a posé un grand problème de livraison qui a donné lieu à la destruction de grandes quantités de raisin de cuve qui ont fini dans des oueds. Cependant, le plus important pour les viticulteurs demeure, bien sûr, la régularisation des 30 000 hectolitres représentant la production stockée depuis l'année 2006 au niveau de différentes caves et qui n'a pas trouvé preneur. Selon le président de la Chambre d'agriculture, qui cite une source de la Coopvit, la coopérative des viticulteurs, ce problème est en voie de règlement. “Une solution a surgi où l'ONCV s'est engagée à lâcher du lest mais avec la collaboration aussi bien des viticulteurs que celle de la coopérative qui devront en faire autant”, nous précisera M. Amamra qui ajoutera : “C'est là la meilleure façon de préserver le potentiel viticole déjà existant.” M. LARADJ