L'affaire Gil N'gomo ne cesse de provoquer des vagues au Khroub. Et pour cause : alors que les dirigeants de l'ASK l'attendaient avec impatience pour compléter et arrêter définitivement la liste des recrutements, d'autant plus que le joueur leur aurait donné son accord pour rempiler pour une année encore, en allant jusqu'à fixer lui-même le montant de son salaire, le joueur camerounais Gil N'gomo a finalement dribblé tout le monde en optant pour le club voisin du CSC. Le joueur aurait été «chipé» par un manager mandaté par le club des Vert et Noir. Cette affaire a fini par exacerber les dirigeants khroubis, confrontés aux critiques et aux pressions des supporters, et a provoqué une mini-crise au sein de l'ASK en poussant le président Dib Maamar à brandir la menace de démission. Mais la situation reste tout de même tendue au sein du groupe qui poursuit sa préparation à domicile. Samedi, l'ASK a disputé son premier match amical sur son stade fétiche de Abed Hamdani contre l'équipe du CRB Aïn-Fakroun, qu'elle a perdu par 1 à 2. L'équipe, entraînée par Liamine Bougherara, prépare ses bagages pour se rendre demain en Tunisie, à Ain-Draham, pour un stage bloqué de 15 jours. Le retour est prévu le 28 août. Mais un coup de théâtre s'est produit mercredi dernier, lorsque la direction du CSC a déclaré qu'elle a décidé de résilier le contrat passé avec Gil N'gomo. En effet, Mohamed Boulahbib, directeur sportif du CSC, a invoqué l'excellence des relations que son club entretient avec l'ASK, en ajoutant qu'il désire sincèrement les conserver. Il a donc proposé que le joueur camerounais retourne au Khroub ou qu'il prenne une autre direction. «Une chose est certaine, Gil ne fera pas partie de l'effectif du CSC cette saison !», a affirmé Boulahbib. Mais faisant volte-face par dépit, les supporters du Khroub déclarent ne plus vouloir de ce joueur chez eux, en mettant en garde leurs dirigeants d'accepter l'offre du CSC. Du côté du CSC, les supporters, qui assistent nombreux aux entraînements chaque soir, ont déclaré qu'ils s'opposent fermement à la résiliation du contrat du Camerounais. La situation aujourd'hui est au point mort, d'un côté comme de l'autre : et on préfère garder le mutisme sur cette affaire. De son côté, Gil N'gomo, coincé, se trouve dépassé par les évènements et a imputé son non-retour à l'ASK aux dirigeants khroubis, en déclarant que «c'est leurs tergiversations qui l'ont poussé à opter pour le CSC».