Tel un couperet, la décision du consortium COJAAL, établi à Tokyo au Japon, est tombée en cette journée du dimanche, invitant leurs responsables chargés du tronçon de l'autoroute Est/Ouest distant de 88 km, dans la wilaya d'El Tarf, à mettre fin au contrat de travail de 2.500 personnes, entre ouvriers et cadres techniques, sur les 2.900 que compte le camp 07, se trouvant à K'bouda, commune de Ben M'hidi, selon des cadres travaillant pour le compte du consortium japonais. Ces mêmes cadres avaient déjà fait part de leurs inquiétudes, lors de la récente visite du ministres des Travaux publics, pour inaugurer le tronçon autoroutier de 53 km traversant les wilayas de Guelma, El Tarf Annaba et Skikda. Ce jour-là on a appris que COJAAL rencontrait d'énormes difficultés financières jusqu'à être incapable de satisfaire certaines charges comme celle relative au gasoil. Situation due, selon nos interlocuteurs à la non perception de COJAAL, depuis le mois de janvier d'aucun sou. Ce marasme a commencé à avoir ses effets sur la bonne marche des travaux, il y a déjà un mois, avec le départ en congé forcé d'un nombre important d'ouvriers et de cadres japonais qui ont regagné leur pays sur leurs propres frais contrairement aux habitudes puisque c'est leur employeur qui prenait en charge les frais de ces déplacements. Nos interlocuteurs nous ont assurés que tout a été fait pour éviter un tel scénario avec à chaque fois, des promesses non tenues à un moment où la cadence des travaux aurait pu gagner en célérité avec l'octroi de quinze gîtes d'emprunts par les pouvoirs publics à COJAAL. Sur un autre registre nous avons voulu connaître les solutions à préconiser au problème des poussières sur les zones habitées situées non loin de l'autoroute et nous avons appris alors que le problème d'eau pour l'arrosage se pose avec acuité, puisque les solutions préconisées n'ont pas eu les effets escomptés. A titre d'exemple, sur les onze retenues collinaires sollicitées une seule leur a été accordée dans la commune de Asfour et différents sondages opérés se sont très vite taris d'où la difficulté de remplir les camions-citernes pour arroser et empêcher ainsi le soulèvement de la poussière.