Pour ne pas retarder davantage les travaux de réalisation du nouveau pont «transrhumel», et entreprendre les démolitions des cinq stations d'essence du Chalet des pins, qui en sont en partie la cause, une réunion a eu lieu hier avec le wali et toutes les parties concernées. Selon le directeur de l'énergie et des mines, M. Bouzidi, la rencontre a regroupé autour du chef de l'exécutif de la wilaya, la direction régionale de Naftal, les gérants des stations en question, les impôts, les domaines, le chef de daïra, le président de l'APC et lui-même a tourné autour de la reprise des évacuations des cinq pompes à essence et examiner le dossier des indemnisations à attribuer à ceux qui en assurent la gérance libre et ce, à l'effet de redémarrer le plutôt possible les travaux du viaduc géant enjambant le Rhumel. Dans ce cadre et selon toujours notre interlocuteur, il a été demandé aussi bien à la société publique Naftal qu'aux cinq gérants privés de présenter chacun en ce qui le concerne les documents censés prouver notamment le statut du propriétaire de l'assiette de terrain. Finalement, il s'est avéré qu'en la matière, les deux protagonistes qui prétendaient détenir les documents certifiant leur propriété des lieux, étaient en fait incapables d'en présenter les preuves irréfutables. Et pour cause, dira-t-il, les terrains des cinq stations d'essence du Chalet des pins appartiennent tout simplement aux «domaines» ou à la direction du patrimoine de la wilaya, qui était la seule à avoir pu faire valoir ses droits sur les lieux. Dans pareil cas évidemment, fera-t-il remarquer, les compensations s'en trouvent réduites au minimum. Cependant et en considération du problème social relatif aux familles vivant de l'activité de ces stations, le wali a décidé que d'autres assiettes foncières seront attribuées à Naftal, avec engagement de celle-ci de réaliser sur leurs sites des stations répondant aux normes de sécurité et d'esthétique en vigueur et de les céder ensuite aux concernés toujours en «gérance libre». Ces décisions ont été acceptées sans difficultés, notera notre vis-à-vis, aussi bien par les gérants des stations que par la société Naftal, qui devant l'insuffisance de preuve de propriété des documents présentés n'avaient en fait pas d'autres choix que d'acquiescer. Par ailleurs, l'autre décision du wali a consisté à charger la DTP à reprendre les démolitions là où elles avaient été gelées, à savoir au niveau de la station d'essence «Belaid», et permettre ainsi l'installation du chantier du transrhumel. A noter que la disparition prochaine de ces stations, les plus fréquentées par les automobilistes constantinois ou d'ailleurs, de par leur position stratégique sur l'un des principaux axes routiers, posera sûrement un problème supplémentaire dans la circulation automobile déjà sévèrement perturbée par la fermeture du pont de Sidi Rached.