Le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire (SNAPEST) a averti hier de l'imminence d'une grève des adhérents de ce syndicat. Son président Meziane Meriane a, dans une conférence de presse tenue hier à l'école Aïssat Idir à Alger, donné les raisons motivant leur prochain débrayage dont la date sera fixée lors de la deuxième quinzaine de septembre. Les membres du conseil national du SNAPEST devront entériner l'appel à la grève et décider de sa date. Les revendications du SNAPEST tournent autours de 3 points. Il s'agit en premier, selon le communiqué diffusé hier, de leur appliquer avec effet rétroactif depuis janvier 2008 l'indemnité appelée indemnité d'amélioration des tâches complémentaire (IATC). Le deuxième point concerne les primes accordées aux enseignants du Sud et en dernier, le SNAPEST réitère son choix pour la décentralisation de la gestion des œuvres sociales. Détaillant point par point ces revendications, le conférencier précisera, à propos de l'IATC, qu'il s'agit « d'injustice à réparer ». Il soutient que l'éducation nationale, qui a reconnu cette revendication contenue dans le PV du 23 avril 2011, ne veut toujours pas l'appliquer, au moment où d'autres corps de la fonction publique perçoivent une prime similaire, ce qui, en définitive, crée des différences de traitement entre les mêmes fonctionnaires. « De ce fait, plus de 10.000 DA sont indirectement amputés de nos salaires », indique le conférencier. Concernant les primes accordées aux enseignants des zones du Sud, on réitère qu'elles doivent être calculées sur la base des nouveaux salaires et pas sur la base de l'ancien salaire, comme cela se fait actuellement. Pour ce qui est de la gestion des œuvres sociales, le SNAPEST souhaite que la gestion se fera au niveau des établissements scolaires par des représentants des enseignants qui les gèrent directement. Quant à leur gestion par une commission nationale même « neutre », le SNAPEST s'y oppose à moins qu'elle soit contrôlée par une autre commission des représentants de tous les syndicats. Par ailleurs, la réunion à laquelle a été conviée, jeudi, la Coordination nationale des adjoints de l'éducation (CNAE-SNTE) au siège de l'éducation nationale n'a été d'aucune utilité, selon le président de cette coordination Mourad Fertaki. L'option pour une grève d'une journée lancée par le conseil national en juillet dernier semble maintenue. « Nous avions eu encore droit aux promesses », a estimé le président de la CNAE-SNTE. La menace de grève pèse toujours et les adjoints de l'éducation comptent tenir des sit-in au niveau des directions de l'éducation de wilaya et devant le ministère de l'Education. Selon notre interlocuteur, les adjoints de l'éducation sont déçus plus que jamais par le ministère de l'Education nationale qui évite de parler sérieusement des revendications des adjoints de l'éducation. M.Fertaki détaillera que, lors de cette ultime rencontre qui a eu lieu jeudi, le ministère de l'Education nationale «nous a proposé un classement à la catégorie 8 ». Alors que les adjoints de l'éducation revendiquent une gradation à la catégorie 10 autant qu'ils revendiquent le droit à la promotion dans leur carrière». «Le ministère défonce une porte déjà ouverte en nous proposant un classement à la catégorie 8 que prévoit le statut particulier des adjoints de l'éducation», ajoute la même source.