«Nous avons sollicité le ministère des Travaux publics pour demander l'accélération des travaux sur le tronçon de l'autoroute Est-Ouest, a déclaré jeudi matin le wali de Constantine, au cours de la troisième session de l'APW. Tout le matériel de la société «Cojaal» a été concentré sur ce tronçon pour faire en sorte que la circulation y soit possible à la fin de cette année ou au premier trimestre de l'année prochaine, et ce, afin de desserrer l'étau sur Constantine», a-t-il ajouté. Répondant ensuite aux préoccupations exprimées par les élus dans leur rapport établi à ce sujet et présenté à cette session, le chef de l'Exécutif, a demandé aux élus et à la population de «s'armer de patience car ces problèmes ne seront pas réglés du jour au lendemain. La plus grande catastrophe qu'à connue Constantine, à mon sens, est de ne pas posséder un plan de circulation», a souligné M. Bedoui, signalant «que c'est sur ses instructions que les travaux sur des tronçons de routes, à l'intérieur de la ville, ont été stoppés en attendant la fin des travaux sur l'autoroute car, il faut prendre le problème dans une vision complémentaire et intégrée», a-t-il précisé. Au cours de la même séance, l'état délabré des routes, notamment les axes importants se trouvant à l'intérieur du chef-lieu de la wilaya, a été signalé par les élus obligeant le directeur des Travaux publics, M. Amar Remache, à intervenir pour apporter des éclaircissements sur les opérations engagées dans ce segment. Ce directeur exécutif a axé alors son intervention sur deux points importants qui ont soulevé les critiques acerbes des élus : la détérioration des routes de Aouinet El-Foul et d'El Ménia qui ralentit la circulation. Pour le premier point où il a été constaté un arrêt des travaux de goudronnage et de confortement, le DTP a indiqué que les travaux ont été stoppés après avoir constaté un phénomène de ruisselement d'eau qu'il faut d'abord stopper. «Nous avons contacté d'abord la Seaco sans obtenir de réponse, a affirmé M. Remache. Ensuite la commune pour une intervention urgente afin d'arrêter l'écoulement des eaux. Mais, en vérité cette opération ne s'arrête pas uniquement au goudronnage et il faut l'inclure dans un programme global pour aboutir à une fluidité de la circulation». Il a expliqué ensuite que le wali est intervenu pour réquisitionner trois entreprises (l'Enmtp, la Sero-Est et le Ctc) afin d'intervenir, chacun dans son domaine pour évaluer les travaux et procéder à l'analyse des sols car ce tronçon où le confortement n'est pas nécessaire et les études sont en cours, est situé sur un terrain glissant. Le goudronnage a été fait sur le tronçon qui ne nécessite pas de confortement. L'opération, a-t-il précisé va coûter 10 milliards de centimes. Pour la route d'El-Menia qui nécessite 35 milliards de centimes, a poursuivi le DTP, les formalités administratives ont été entamées et un groupement de réalisation a été retenu pour lancer les travaux dans les prochains jours. Il a noté que cette seconde opération est liée à celle d'Aouinet El-Foul «parce que si nous fermons la route d'El-Menia cela va poser encore un problème de circulation. En définitive, a estimé M. Remache, il n'y a pas de retard proprement dit pour ces opérations qui entrent dans le cadre du programme d'amélioration urbaine de Constantine d'un coût de 500 millions dinars et qui porte sur le goudronnage de plusieurs axes, notamment le boulevard de Boussouf, celui de l'Est et les routes à l'intérieur de la ville. Toutes les opérations vont être lancées dans les tout prochains jours si, du moins, les intempéries ne viennent pas les perturber. Sinon, le DTP a estimé que tout ce programme sera bouclé en l'espace d'un mois. Les réponses du directeur des travaux publics ont reçu l'aval total du wali qui lui a répondu textuellement à propos des travaux sur la route d'El Menia, «Je vous instruis officiellement de conserver le budget de 35 milliards alloué aux travaux car je ne veux pas que vous dépensiez un seul centime sur cet axe avant que les travaux de l'autoroute et ceux concernant le projet d'évitement nord de la ville ne soient terminés».
