Le retrait de confiance signifié par le directeur des transports d'Oran au président du bureau local de l'union nationale des transporteurs algériens (UNAT) a fait réagir hier le premier concerné. Dans un point de presse animé au siège du bureau, à l'intérieur de la gare routière d'El-Hamri, le porte-parole de l'UNAT s'est interrogé sur les véritables motifs de ce retrait de confiance. En effet, «aucune explication justifiant ce retrait ne m'est parvenue de la part du responsable des transports à l'exception d'une correspondance qui m'a été adressée», explique M. Chikh, président du bureau. Hier, ce dernier a lancé un appel au directeur l'invitant à se rapprocher du bureau et s'enquérir de toutes les mesures prises pour réorganiser l'activité des transports et, surtout, parvenir à maintenir la stabilité des membres du bureau. Selon lui, l'exclusion de certains membres après son élection en juin 2011 serait probablement à l'origine de ce retrait. «Je n'ai rien fait de contraire à la réglementation, seulement j'ai changé ces membres par d'autres, et ce pour absentéisme. Les personnes écartées étaient toujours absentes aux réunions du bureau», a-t-il ajouté. «Cette mesure a été prise en application du règlement intérieur qui régit le syndicat UNAT», signale-t-il. Ainsi et en demandant plus de transparence, M. Chikh dénonce les mesures arbitraires prises par le responsable des transports à écarter tout membre de l'UNAT des différentes commissions auxquelles ils doivent prendre part. En tant que syndicat représentant la section voyageurs et celle des taxis, l'UNAT doit participer à ces commissions, a-t-il encore indiqué. Devant le flou qui entoure cette affaire, le porte-parole local de l'UNAT s'étonne d'une telle mesure prise par le directeur des transports, alors qu'il devait se rapprocher du bureau national seul habilité à notifier une telle décision. Le concerné est toujours maintenu au poste de président par le bureau national, «un argument qui n'a pas été pris en considération, selon notre interlocuteur, par le premier responsable des transports qui n'a même pas pris la peine de convoquer la base et connaître ce qui se fait réellement pour améliorer la prestation de service». En optant pour le dialogue, le conférencier réitère sa demande pour que des éclaircissements soient apportés pour expliquer une telle mesure.