«Octobre rose» ou, plus loin encore «La vie en rose» est le slogan sous lequel est placée la campagne de lutte ou plus exactement d'auto-examen du sein (AES) pour un dépistage précoce du cancer du sein chez la femme qui est menée actuellement et jusqu'à aujourd'hui à travers la wilaya de Médéa. Une campagne qui a débuté le 26 octobre dernier à l'initiative de la direction de la Santé et de la Population (DSP) de la wilaya de Médéa, en collaboration étroite avec l'association «El-Fedjr» d'aide aux malades atteints de cancer de la wilaya de Blida. Une campagne qui fait suite aux nombreuses journées d'information et de sensibilisation, initiées et organisées à travers plusieurs daïras de la wilaya de Médéa, par la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS) Agence de Médéa, à l'intention de toutes les femmes assurées sociales. Des journées de sensibilisation pour un dépistage précoce de ce fléau ravageur dont sont touchées près de 10.000 femmes chaque année en Algérie, qui entrent dans le cadre de cette campagne nationale qui a démarré au mois d'octobre 2010. Et c'est dans ce même cadre que s'est tenue, mardi dernier à l'établissement public hospitalier (EPH) de la ville de Ksar El-Boukhari, chef-lieu de daïra, situé à 64 km au sud de Médéa, une conférence de presse à ce sujet et qui a été animée par le Dr El-Hadj Makrachi, médecin-chirurgien au sein de cet EPH et président de l'Association «El-Fedjr». Un établissement hospitalier qui a été choisi pour la tenue de cette conférence car ayant été désigné comme centre pilote pour le dépistage de ce cancer du sein d'une part, et d'autre part, dans la mesure où la première opération chirurgicale du cancer du sein avait été effectuée le 16 juillet 2010 et où a été créé le premier comité, à l'échelle nationale, de lutte contre le cancer du sein. Ouverte par le Dr Rédha Choutri, chef de service à la DSP de la wilaya de Médéa et représentant le directeur de cette administration sanitaire, M. Salim Zegrar, cette conférence de presse a débuté par la projection d'un film documentaire montrant les différentes étapes de l'opération de dépistage, à traves l'auto-examen du sein, de ce cancer qui malheureusement tue plus de 4.000 femmes par an en Algérie dont les 2/3 après l'âge de 45 ans. Et le Dr Rédha Choutri de dire, dans sa courte intervention: «l'Etat à travers la DSP de la wilaya de Médéa, ne ménagera aucun effort pour mener une lutte continue et soutenue contre ce cancer du sein qui ne cesse de prendre de l'ampleur malheureusement. Ceci pour dire, une fois encore, qu'il faut agir rapidement continuellement et surtout efficacement». Lui emboîtant le pas, le Dr El hadj Makarchi dira: «notre principal objectif, à travers l'organisation de cette campagne, est de faire prendre conscience à toutes les femmes, âgées entre 20 et 40 ans et plus, ces dernières particulièrement, que l'auto-examen du sein est une nécessité absolue qui entre dans le cadre du dépistage précoce du cancer du sein. Un dépistage, salutaire pour l'apaisement de l'esprit, en cas de résultat négatif ou, le cas échéant, pour un traitement rapide et efficace avec une guérison totale et définitive. Ceci pour ne pas être dans l'obligation, dans le cas d'un stade avancé de cette maladie, de procéder à une opération chirurgicale d'ablation du sein, ce qui constituerait un véritable cauchemar pour les femmes et plus particulièrement pour les jeunes filles non encore mariées. Ce qui a été malheureusement le cas pour 10 femmes opérées à ce jour à EPH de Ksar El Boukhari. Concernant cette campagne qui a débuté donc le 16 de ce mois, le Dr El Hadj Marakchi dira: «à une semaine de sa clôture, nous avons déjà enregistré plus de 1.500 visites de femmes aux 17 centres de dépistage du secteur public dont 4 à Médéa, 3 à Ksar El Boukhari et 2 dans chacune des daïras de Béni-Slimane, Berrouaghia, Chabounia, Chellalet el-Adhaoura et tablat, auxquels s'ajoutent 4 cabinets de médecins-privés spécialisés dans les rayons X pour la mammographie. Et le Dr El-Hadj Makakchi de conclure: «il serait utile de rappeler que ce fléau du cancer du sein touche tout naturellement les femmes mais également les hommes dans une proportion de 1 à 2%. Ceci pour dire que tout le monde doit s'impliquer dans cette lutte contre le cancer du sein que nous voulons continuelle».
