Les travaux du Conseil mondial de l'énergie (CME), dont l'assemblée exécutive se réunit à Oran, seront ponctués aujourd'hui par l'organisation d'une journée dédiée spécialement au pays hôte, l'Algérie. « La journée algérienne de l'énergie », qui se déroulera en présence du ministre de l'Energie et des Mines, M. Youcef Yousfi, et du président du Conseil mondial de l'énergie, M. Pierre Gadonneix, est une occasion d'exposer la stratégie nationale de développement du secteur de l'Energie. Au programme de cette journée, plusieurs communications comme « Sonatrach, un acteur énergétique d'une dimension mondiale», «La place de la recherche, du développement et de la formation dans le secteur de l'Energie» et «La transition énergétique et le programme de développement des énergies nouvelles en Algérie : le rôle de Sonelgaz ». Ce dernier volet relatif aux énergies nouvelles revêt justement un intérêt tout à fait particulier pour les experts, vu son grand potentiel de développement et ses qualités environnementales avérées. Bien que les énergies fossiles constituent encore pour un certain temps l'offre principale d'énergie, la demande pour d'autres sources d'énergies devient plus pressante pour assurer un approvisionnement suffisant du marché et une protection adéquate de l'environnement. La réunion d'Oran s'inscrit en droite ligne avec cet objectif ambitieux, dont la concrétisation nécessite une coopération plus étendue entre les gouvernements, aux plans mondial et régional, de même que des relations plus efficaces entre les gouvernements et les milieux industriels. Earth policy institute, une organisation américaine consacrée à la recherche interdisciplinaire, avait, rappelle-t-on, estimé en 2010, lors du CME de Montréal, que l'«Algérie dispose d'un potentiel solaire important en mesure d'alimenter l'économie mondiale ». Lester Brown, président du Earth Policy Institute et pionnier du concept de développement durable, avait alors souligné que l'ambitieux projet Desertec, qui doit produire de l'énergie à partir du solaire, et couvrir la région MENA, une partie de l'Asie et l'Europe, «est réalisable». Il avait expliqué dans ce sens que les opposants aux projets d'électricité solaire qui estiment que les coûts de production de cette énergie sont élevés doivent aussi dévoiler au grand public les retombées néfastes de l'utilisation du charbon. Ces travaux du CME d'Oran qui se poursuivront demain et après demain permettront ainsi l'examen des moyens à mettre en œuvre pour augmenter l'offre énergétique mondiale afin de faire face à la demande de plus en plus croissante. Selon des prévisions de cette organisation qui regroupe une centaine de membres, la demande énergétique mondiale devrait progresser entre 40 et 50 % dans les 20 prochaines années. Une nouvelle donne qui rend indispensable l'investissement dans les infrastructures énergétiques pour faire face à cette demande croissante. Les participants pourront par ailleurs bénéficier de visites techniques vers différentes unités implantées dans la zone pétrochimique d'Arzew comme les complexes «GLZ 4» (La Camel), «GLZ1 et 2», la station de dessalement d'eau de mer et le projet du complexe «GL3Z» et autres unités énergétiques. D'autre part, en marge des travaux du Conseil exécutif, qui se poursuivront jusqu'au 24 du mois en cours, une exposition sera mise sur pied au niveau du CCO. Elle verra la participation des institutions et entreprises activant dans le secteur de l'énergie en Algérie comme les Groupes Sonatrach et Sonelgaz ainsi que l'Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l'utilisation de l'énergie (APRUE). Des tables rondes techniques ont été tenues hier au niveau du Centre des conventions Mohamed Benahmed d'Oran (CCO), où se déroulent les travaux du CME, regroupant des experts des comités de l'énergie des pays membres du Congrès. Le comité algérien est présidé par M. Nouredine Bouterfa, PDG du Groupe Sonelgaz.