Photo : S. Zoheïr Par Badiaa Amarni L'Algérie a été choisie pour abriter l'année prochaine (2011) l'assemblée exécutive du Conseil mondial de l'énergie (CME), qui sera consacrée à la préparation de la 22e édition de ce CME, prévu en 2013 en Corée du Sud.Cette prochaine assemblée devrait avoir lieu à Oran le 12 novembre 2011, fait savoir M. Nourredine Boutarfa, P-DG du groupe Sonelgaz représentant de l'Algérie au sein de ce conseil en tant que président du comité algérien de l'énergie. En plus de la préparation du prochain CME, la rencontre d'Oran devrait examiner les résultats du congrès qui se déroule actuellement à Montréal et savoir si les axes de travail qui en seront dégagés seront exécutés à cette date. Le P-DG de Sonelgaz, qui a accompagné le ministre de l'Energie et des Mines, M. Yousef Yousfi, devait prendre part aux travaux de l'assemblée exécutive du Conseil, une rencontre limitée aux membres du CME et aux invités spéciaux. Cette réunion devrait être consacrée à l'examen du prochain programme du Conseil pour la période 2010-2013. Le Conseil qui se charge tous les trois ans d'organiser le congrès mondial de l'énergie est considéré comme la plus importante organisation multiénergie dans le monde. Il regroupe en son sein des comités membres dans près de 100 pays, notamment dans la plupart des pays connus pour être les plus grands producteurs et consommateurs d'énergie. L'organisation concerne tous les types d'énergie, dont le charbon, le pétrole, le gaz naturel, le nucléaire, l'hydroélectricité et les énergies renouvelables. Pour rappel, le congrès mondial de l'énergie, qui se tient à Montréal, est un espace de relance du débat sur le climat et l'énergie. Près de 3 000 délégués participent aux travaux de cette réunion de cinq jours qui vise le rapprochement des points de vue des pays sur les questions du climat et de l'énergie. A l'ordre du jour de cette rencontre, qui s'est ouverte dimanche soir, la sécurité de l'approvisionnement en énergie, les conséquences du développement de la consommation de l'énergie sur l'environnement et la réduction des inégalités en matière d'accès à l'énergie. Le thème de la pauvreté énergétique est prévu dans les discussions du CME, puisque l'accès à l'énergie représente un aspect fondamental du développement économique. Il faut retenir que sur les 6,7 milliards d'habitants que compte aujourd'hui la planète, plus d'un cinquième, soit 1,5 milliard de personnes, sont privés d'accès à l'électricité. Si les investissements restent à leur niveau actuel, ce nombre ne diminuera qu'à 1,4 milliard en 2030, prévient la Banque mondiale (BM) dans l'un de ses derniers rapports. Toujours selon cette institution, il faudrait investir 165 milliards par an d'ici 2030 pour donner un accès universel à l'électricité dans les pays en voie de développement. Le Canada se dit prêt à soutenir des actions d'investissement et de financement de projets énergétiques dans les zones les plus pauvres du monde, selon les déclarations du ministre canadien des ressources naturelles M. Paradis, pour confirmer l'engagement de son pays dans cette lutte contre la pauvreté énergétique.