A l'évidence, la situation que traverse présentement le CSC engendre une profonde inquiétude chez les nombreux sanafirs qui se rassemblent pratiquement chaque jour dans leur lieu préféré, face au complexe Al-Khalifa, pour en discuter et échanger les dernières informations sur leur équipe préférée. Aussi, la défaite subie samedi à domicile contre le MCEE n'a pas manqué d'accentuer leur désarroi, car ils y voient le début d'une crise dont les prémices sont apparues il y a quelques semaines. « Le CSC va connaître des jours difficiles dans les prochains mois », avait averti le docteur Yacine Fersadou lors de la conférence de presse tenue lundi 21 novembre et au cours de laquelle il avait annoncé la démission de tous les actionnaires de la SSPA/CSC. Le président du CSC avait expliqué alors que ces derniers sont à un point où ils n'arrivent plus à subvenir aux besoins de l'équipe professionnelle, vu l'asphyxie financière qui frappe la société commerciale, dont le compte bancaire demeure bloqué par décision de justice. Ce qui est vrai du reste car le CSC est poursuivi par de nombreux créanciers, notamment d'anciens joueurs ainsi que l'ancien entraîneur franco-serbe, Daniel Janakovic, qui a agi par l'intermédiaire de la FIFA pour exiger le paiement d'une créance de 2,5 milliards de centimes. Ces problèmes de gestion sont accentués par l'absence de résultats de l'équipe qui, depuis quelques semaines, traverse un passage à vide des plus inquiétants. Sur ce chapitre, l'entraîneur Bouarrata a déclaré samedi, à l'issue du match CSC-MCEE, que ces résultats sont prévisibles parce que, selon lui, il n'arrive toujours pas à aligner une équipe au complet à cause des nombreuses absences pour blessures ou suspensions. Dans ce climat délétère, le départ précipité du joueur Dahmane, qui a quitté l'équipe à la veille du match contre El-Eulma pour retourner chez lui en France, est entouré de mystère.