Elaboré en 2010 pour remplacer le LSP, le logement promotionnel aidé (LPA) suscite, ces jours-ci, moult interrogations auprès des citoyens qui semblent peu informés, voire désorientés sur cette nouvelle formule. La majorité s'est contentée d'envoyer leurs demandes par lettres ecommandées, aux différents organismes concernés par ce programme, à savoir l'OPGI, l'Agence foncière, la CNEP et l'EPLF, sans aucune information sur les procédures. Pour la wilaya d'Oran qui a bénéficié de 6.500 LPA répartis à travers les différentes daïra, le projet n'a pas encore démarré. Toute cette opération est encore en phase de finalisation des procédés administratifs et techniques avant le lancement du chantier. En attendant la concrétisation de ce programme sur le terrain, l'afflux des citoyens auprès des daïra, des annexes de l'OPGI et de l'Agence foncière de wilaya se poursuit pour s'informer de la démarche à suivre pour bénéficier d'un LPA. Mais peu de détails sont communiqués aux demandeurs de logement qui se présentent. Les agents de sécurité se contentent juste de communiquer l'adresse de l'organisme où il faut adresser la demande. «Aucun dépôt ne se fait sur place, les correspondances doivent être envoyées par courrier recommandé», ne cessent de répéter ces employés. Déçus du peu d'informations données, les citoyens s'impatientent et ne savent plus s'il faut adresser des demandes à chaque organisme ou une seule suffit. Ils ne semblent pas très confiants sur cette façon de faire, car, disent-ils, «nous avons été habitués à déposer nos demandes en mains propres. Maintenant, nous sommes obligés de passer par la voie postale, cela nous inquiète énormément, car il restera toujours un doute si le courrier est bien arrivé à destination ou non». Ce manque de confiance a poussé certains futurs acquéreurs à user des vieilles méthodes ; faire appel à des interventions pour avoir la certitude que la demande atterrisse réellement à destination. Pour rassurer les citoyens sur la faisabilité de la chose, le directeur de l'OPGI d'Oran, M. Abkari, a affirmé que «le demandeur, après avoir envoyé sa demande par lettre recommandée, doit garder l'accusé de réception pour pouvoir s'informer auprès de nos agences si sa lettre est arrivée». Pour le premier responsable de l'OPGI, il sera pris en compte, lors du tri de ces demandes, de la date d'envoi. «Le premier envoyé sera le premier servi», a insisté M. Abkari. L'OPGI a bénéficié d'un quota de 1.400 logements LPA répartis entre la daira d'Aïn el-Turk, 300 unités, et celle de Bir El Djir, 1.100 unités. Etant donné que le choix du terrain a été finalisé, l'office s'apprête à lancer le projet sur ces deux sites. Jusqu'à présent, l'OPGI a reçu plus de 2.000 demandes, a souligné le même responsable. La priorité sera donnée aux résidents de la wilaya d'Oran, dans l'attribution de ces logements. Les entreprises pour la réalisation du projet ont été choisies. Il ne reste que l'installation du chantier. Concernant les demandes déposées dans les daïras, le directeur de l'OPGI explique que «jusqu'à présent nous ne savons pas si l'opération de traitement de ces demandes se fera, entièrement, par la daïra ou le promoteur. Dans le cas où c'est l'agence, les demandes seront traitées par ordre chronologique. Dans le cas où c'est la daïra, il sera procédé donc au transfert de toutes les demandes reçues à l'OPGI vers la daïra». Du côté de l'Agence foncière d'Oran, l'opération est au stade du choix de terrain. Un site a été retenu, celui de Belgaïd pour la réalisation de 700 logements LPA. L'agence a reçu jusqu'à présent 6.000 demandes. Il ne sera procédé au tri de ces demandes qu'au mois de mars prochain. Pour informer les intéressés du contenu du dossier à déposer et des prix fixés dans le cadre de cette nouvelle formule, l'agence compte le faire par voie de presse. Le but est d'informer les citoyens sur les nouvelles modalités mises en place pour bénéficier d'un LPA. «Beaucoup de citoyens ne font pas la différence entre ce type de logement et un LSP», selon une source bien informée à l'agence. Si le premier versement pour un LSP était fixé à 50 millions de centimes, pour le LPA l'apport personnel sera de 100 millions de centimes avec un taux de crédit bonifié variant entre 1 et 3%. L'aide frontale de l'Etat (CNL) a été arrêtée à 700.000,00 DA pour les revenus supérieurs à une fois le salaire national minimum garanti (SNMG) et inférieur ou égal à quatre fois le SNMG, et de 400.000,00 DA pour les revenus supérieurs à quatre fois le SNMG et inférieur ou égal à six fois le SNMG. La surface du logement LPA est fixée à 70 m² avec une tolérance de 3%. Le prix du LPA variera, selon la superficie, entre 2.628.000 DA et 2.972.000 DA, hors coût du foncier. Il est prévu un abattement sur le prix du terrain au profit du promoteur de 80%, dans les wilayas d'Alger, Oran et Constantine et de 95% dans les wilayas des Hauts Plateaux et du Sud et de 90% dans les autres wilayas du pays.