Suite et fin Cependant, le monde a bien changé dans les relations politiques et économiques, dans les rapports de force avec la fin de la «guerre froide», dans les alliances stratégiques à cause surtout des crises et des contradictions que génère le capitalisme actuel fait de spéculations et d'injustices suscitant des conflits d'intérêts voire d'existence. C'est donc sans compter, cette fois, sur le double véto russe et chinois qui ne veulent pas s'y faire prendre comme en Libye où l'Otan a bafoué toutes les règles. Le même scénario en Syrie a d'autres portées autrement plus stratégiques car, il vise à resserrer le nœud coulant' autour du puissant Iran en mettant en place, en Syrie, un «pont littoral» qui puisse servir à attaquer ce pays et par conséquent affaiblir irréversiblement la Russie et la Chine. Il ne restait que «Ligue arabe» pour réaliser ce qu'ils n'ont pas pu faire passer par le C.S et faire, par cette pression, abdiquer ces deux puissances. L'objectif étant, par la Ligue, de mettre «au pas» tous les régimes présentant des obstacles à la politique hégémonique des lobbies financiers et industriels que soutiennent, par vassalité, les monarchies arabes et par nature, Israël. La Syrie étant l'obstacle primordial, il s'agit, pour l'Otan, de prêter main forte, par la Turquie, à l'insurrection armée - intégrée préalablement par des islamistes djihadistes' et des mercenaires - en l'entrainant, l'armant puis en répandant de grandes quantités d'armes variées dans les régions en trouble, comme du temps de la guerre soviéto-afghane, plutôt que de réitérer la méthode désastreuse des frappes comme en Libye. Le coup d'envoi a été donné à Deraa pour s'étendre à Homs puis à d'autres villes. On tend des embuscades aux éléments de l'armée et des services de sécurité tuant plus de 1100 ; leur armement est acheminé depuis la Turquie et la frontière libanaise. On assassine des centaines citoyens, des responsables civils, des intellectuels, des médecins, des commerçants (on parle de 5000). On viole les domiciles et kidnappe des citoyens pour des rançons. On détruit, incendie et sabote les infrastructures économiques comme les gazoducs, les usines et les voies ferrées. On réserve des camps sur le territoire turc pour accueillir des mercenaires, essentiellement des «rats» libyens, dont-on a plus quoi faire, puis ériger avec quelques apostats et révoltés une «armée syrienne libre». On «décrète», avec menace, une grève générale qui a échoué. On lance un appel au boycottage des élections locales, issues des nouvelles réformes, qui a aussi échoué au regard de la participation. On s'acharne à en faire une «guerre civile» pour neutraliser ce pays et laisser faire les prédateurs. Le Qatar s'engage une nouvelle fois à tout financer. On requiert, via la Ligue, des sanctions économiques. Des sanctions qui semblent n'avoir aucune chance de faire plier le gouvernement syrien. D'abord, parce que 95 % des avoirs ont été rapatriés et en plus, ce sont les Etats arabes de la région qui pâtiront d'un éventuel boycott des produits syriens dont-ils dépendent en grande partie, mais qui ne représentent qu'une modeste proportion des exportations de la Syrie. La grande part est absorbée par l'Irak, qui refuse les sanctions et la Turquie qui se retrouve en situation de «l'arroseur arrosé» puisque les Turcs grognent déjà contre leur gouvernement pour les effets néfastes qu'ils commencent à sentir mais, le verdict vient de l'Iran qui annonce un important accord de libre-échange et d'investissements avec la Syrie! Quant à l'embargo sur son pétrole, il a déjà trouvé preneur. Ils continueront jusqu'à à la dernière carte à accuser trompeusement le gouvernement syrien des pires atrocités que commettent en réalité des terroristes à leur solde - selon les témoignages de journalistes indépendants, des délégations ayant visité la Syrie ou le reportage récent d'une agence américaine - contrairement aux soldats qui ripostent pour se protéger ou empêcher le chaos. Ils continueront avec leur merdias' à travestir la réalité, à fabriquer des faits made Aljazeera, Alarabia, BBC arabic et France 24. Cependant, au regard de l'évolution des choses et devant le haut niveau de conscience des syriens, la puissance et l'expérience de leur armée qui n'a pas encore utilisé ses moyens et capacités, la modestie et la persévérance de leur président, les manifestations de masses contre l'ingérence et les décisions de la Ligue, le complot semble en phase d'échec. Malgré cela, le gouvernement syrien, a pris plusieurs mesures pour reformer les institutions et le régime dans le sens d'une démocratisation effective avec projet d'une nouvelle. Il s'emploie à s'ouvrir aux tendances par le dialogue, y compris avec «l'opposition à l'étranger», en leur proposant de régler pacifiquement la crise entre syriens «en Syrie» avec toutes les garanties, en acceptant même des médiateurs. Malheureusement, c'est sans compter sur les «décideurs/brigands», ceux qui jouent les grandes marionnettes, qui bloquent tout ce qui permet l'apaisement en incitant l'opposition à renoncer au dialogue et en avisant les groupes armés de ne pas déposer les armes. Voilà que la Russie sonne le tocsin en mettant en garde contre toute velléité de déstabilisation ou de guerre contre la Syrie en même temps qu'elle annonce s'opposer à toute ingérence étrangère dans les affaires de ce pays. Elle y met les moyens en dépêchant son armada dissuasive dans la région afin «d'empêcher une guerre aux conséquences graves». Lavrov met aussi en garde contre le langage par «les avertissements et les menaces» à l'endroit de la Syrie après avoir dénoncé, devant le conseil de l'OSCE, l'utilisation des résolutions des Nations Unies visant à «mettre fin illégalement» à des conflits et cette pratique du «deux poids, deux mesures». La Chine prend le relais en annonçant s'opposer aux ingérences tout en déclarant soutenir toutes les initiatives qui permettent d'instaurer le calme et la stabilité. L'Inde fait de même à Moscou lors de la visite du PM Manmohan Singh. Mieux, selon Farsnews qui se réfère au bulletin du département d'Etat US (Europian Union Times), le président chinois aurait averti, devant son homologue russe et son Premier ministre, que la seule voie permettant de stopper une intervention militaire américaine contre l'Iran est une action armée. «On fera la guerre même si cela déclenche la troisième guerre mondiale» aurait prévenu Jin Tao. Cet aboutissement est déjà signalé, en novembre, par le chef d'Etat-major général russe Nikolaï Makarov, lors de son intervention devant la Chambre civile (Kremlin). L'agence Novosti' avait rapporté que ce général, en se référant à l'expansion de l'Otan en Europe de l'Est avec le bouclier antimissiles et le contexte post-Libye de pression sur la Syrie et l'Iran, avait lancé un message sans équivoque en affirmant qu'« il devient évident que le risque d'implication de la Russie dans des conflits locaux a augmenté sous certaines conditions, les conflits régionaux risquent de dégénérer en conflits d'envergure avec un possible emploi d'armes nucléaires». La messe donc est dite ! Tant que les Russes et les Chinois soutiendront la Syrie, les va-t-en-guerre n'auront aucune chance de réussir. Au même moment les Iraniens font atterrir, par une prouesse technologique hors-pair le drone-espion américain furtif de type RQ170 le plus sophistiqué; sa destruction comme prévu en cas d'interception n'a pas réussi. Les USA, sonnés par ce revers, perdent ainsi un atout technologique majeur en le mettant gratuitement' à disposition de l'Iran. Ils échouent aussi dans cet essai débile de création d'une «ambassade virtuelle» au «service» des iraniens pour mieux, en fait, espionner et manipuler. Mais l'impérialisme n'est pas encore épuisé ses forces. Il essayera encore de réintroduire le dossier syrien auprès du CS via encore la Ligue arabe' avec d'autres ruses comme nous le constatons avec la sortie émouvante' de l'ambassadeur de France à l'Onu, Gérard Araud - qui ressemble au chant du cygne' - qui ose qualifier la situation syrienne d' «épouvantable et d'effroyable» pour les 5000 morts en majorité tués par les groupes armés que la France soutient ; oubliant que son pays a participé aux massacres par l'OTAN des libyens et l'assassinat programmé de Kadhafi. Cette France suiviste sarkozienne divisée, stigmatisée qui redonne une image colonialiste par ses ingérences et actions de déstabilisation des Etats africains. Cette France qui sombre dans la récession ; qui paie des rançons aux terroristes. On s'essaye, par revanche, à déstabiliser, cette fois, la Russie, en sautant sur l'occasion des élections, pour exacerber les mécontentements dus à quelques cas de fraudes. C'est la Clinton qui donne le coup d'envoi avec son «aspirations du peuple russe à espérer un avenir meilleur» à propos des manifestations. Mais le ministre russe de l'Intérieur Nourgaliev averti qu'il mettrait fin à «toute tentative d'organiser un événement non autorisé ». Vladimir Poutine lance - à propos des ONG russes, en particulier Golos' que finance la NED et l'UE pour le recrutement de ses membres à travers les services Suédois - devant ses partisans «premièrement, Judas n'est pas le personnage biblique le plus respecté chez les Russes [en référence à la trahison], deuxièmement, ils feraient mieux d'utiliser cet argent pour payer leur déficit public et d'arrêter de dépenser de l'argent pour des politiques étrangères coûteuses et inefficaces». La «Ligue arabe» osera-t-elle ce genre de réplique? Qu'avaient répondu les arabes lorsque Martin Van Crevel, historien militaire israélien avait souhaité la «déportation collective » des palestiniens dans une interview? Qu'elle est la répondre leur «Ligue», à la récente ineptie de l'idiot «utile» Newt Gingrich ex «speaker» de la Chambre des représentants, qui brigue l'investiture républicaine, à la déclaration, sur la chaine «The Jewish Channel», par une inversion accusatoire, que le peuple palestinien est une «invention» et que les palestiniens « faisaient partie de l'empire ottoman avant la création d'Israël» ? (Ce sot est diplômé en histoire). Aux dernières nouvelles, il y aurait divergence entre les membres de la Ligue sur les mécanismes appropriés pour régler cette crise syrienne. Le Qatar, l'Arabie Saoudite, les Emirat, le Bahreïn, le Koweït, la Tunisie et le CNT Libyen sont pour l'introduction du dossier auprès du CS alors que l' Egypte, l'Algérie, le Liban, l'Irak, Oman et le Soudan sont pour le dialogue entre syriens. Enfin, l'Occident est bien au bord d'une crise majeure, conséquence de son capitalisme sauvage sans limites, qui martyrise les populations de la planète, où l'homme est une marchandise. On observe une tendance vers un effondrement spectaculaire de son économie sous les poids de ses défaites militaires et de ses crises économiques internes, mais aussi de son immoralité. Le monde de la finance se retrouvant agonisant, il se débat, telle une bête blessée, en voulant s'en sortie au détriment des autres Etats en piétinent toutes les règles internationales et morales. Il veut faire payer, comme toujours, aux peuples les crises qu'il engendre. Ce qui se déroule dans le monde arabe a été planifié par les américano-sionistes, comme 1ère étape, pour trouver une sortie de crise. Pour eux, il n'y a de morale qui n'intervienne que pour l'exiger aux autres. Ce sont des criminels qui s'habillent d'oripeaux élogieux droits de l'homme, liberté et démocratie - pour faire croire en une quelconque vertu afin de mieux tromper les consciences et spolier. Leurs prétentions les aveugles au point où ils perdent la raison. «On passe sa vie à vouloir atteindre un objectif, à courir après des rêves, à croire qu'obtenir ce que l'on veut nous ouvrira les portes du bonheur. Mais ça ne se passe pas ainsi. C'est le chemin qui fait l'existence, pas l'aboutissement dit Jorge Molist (Le Rubis des Templiers). Pourtant, la déstabilisation d'une région entière, carrefour de trois continents, aurait des retombées catastrophiques sur tous les pays. Ce n'est rentable à personne ; ni aux pays de la région, ni aux EU, ni à l'Europe, ni à la Russie, ni à la Chine encore moins à Israël que l'on croit protéger. Un embrasement sera fatal aussi aux monarchies. Les islamistes salafistes ou les terroristes d'Al Qaida ou autres mercenaires que l'on croit dompter et instrumentaliser par l'argent, qu'appui des Cheikhs opportunistes, ne seront d'aucun secours dans le cas d'une guerre totale. Faudra-t-il une autre guerre mondiale à cause de quelques trusts et cartels puissants qui s'évertuant à vouloir dominer le monde par la force ? L'humanité ne donne pas d'exemple de réussite de cette nature. Quand on sait que les monarchies du golfe, qui dirigent cette Ligue, sont déjà sous la protection des EU, de quelle autre mission est chargée alors cette Ligue si ce n'est de contrôler les faits et gestes des pays membres récalcitrants pour dominer cette région. Surprise de dernière minute, la Russie introduit un projet de résolution, qui s'apparente à un contre-pied aux occidentaux, condamnant les violences des «deux côtés» ainsi que les ingérences, exigeant l'apaisement et le dialogue entre et les syriens. Ce projet, qui ne demande pas l'éviction de Bachar, a mis dans l'embarra les occidentaux qui veulent apporter des modifications' mais aussi la Ligue «arabe» qui a reporté ses «décisions» certainement, par subordination, pour voir vers où penche le rapport de force. À notre sens, certains pays arabes doivent en urgence se retirer de cette funeste «Ligue», qui devient plus un attrape-nigaud qu'un bouclier de protection. Il leur sera plus avantageux, à l'avenir, de se regrouper en pôles régionaux d'intérêts communs, sur des bases réelles c'est-à-dire économiques, culturelles et de défense que sur une base «identitaire» chimérique, contre-productive comme on le constate. Il est certain qu'avec l'axe Russie-Chine-Iran-Syrie-Liban, qu'appuieront les autres Etats du «BRICS», les complots en cours ou en gestation seront un coup d'épée dans l'eau et qu'en lieu et place du «Grand Moyen Orient» planifié par les EU, c'est un «Nouveau Moyen Orient», à l'opposé de celui espéré, qui surgira pour un autre ordre mondial basé sur d'autres règles, d'autres principes!