Les structures de santé publique de la capitale de l'Est souffrent d'un problème récurrent de pénurie de vaccins pour bébés et se trouvent, de ce fait, assaillies par la population concernée qui n'arrive pas à admettre un tel manque au niveau du secteur public. De son côté, le personnel médical et paramédical de ces structures ne cesse de demander que les quotas attribués par les autorités sanitaires centrales à la wilaya de Constantine soient revus à la hausse, et ce compte tenu de la densité de la population de la capitale de l'Est. Rencontrées hier au niveau de la clinique de la cité El-Gammas, des mères, avec leurs bébés dans les bras, ont exprimé leur désarroi. «C'est la troisième fois que je me présente avec mon bébé sans pouvoir le vacciner par manque de vaccin», a dit la première. «Le médicament est introuvable, même en dehors de la clinique. Qu'allons-nous faire ?», a interrogé la seconde». C'est pratiquement la même situation au niveau des autres cliniques de la ville. Dans l'une d'elles, une infirmière nous a déclaré qu'il y a une pénurie de vaccins pour les bébés de 3, 4 et 5 mois». A côté d'elle, sa collègue a ajouté que «les citoyens pensent que nous cachons ces vaccins alors que ce n'est pas le cas, car les quantités qui nous sont livrées sont minimes et sont écoulées rapidement. Nous commandons, par exemple, 1.000 doses pour l'unité mais ils donnent cette quantité pour tout l'établissement public de santé de proximité (EPSP)». «Nous souhaitons assurer la vaccination pour tous les nouveau-nés et les enfants de Constantine», a déclaré un médecin. Interpellé, le directeur de la santé, de la population et de la réforme hospitalière de la wilaya de Constantine, M. Azzouz Assassi, est intervenu hier à la radio régionale pour répondre à l'inquiétude exprimée par les parents et expliquer l'origine de la pénurie de vaccins pour bébés qui sévit actuellement à travers les secteurs sanitaires de la ville des ponts. «La pénurie touche un seul vaccin, le Tétrayne, médicament introduit récemment dans le calendrier vaccinal, a-t-il affirmé d'abord. C'est un problème qui n'est pas propre à notre wilaya et qui touche pratiquement l'ensemble du territoire, a expliqué le DSP. Aussi, et compte tenu de la densité de la population constantinoise, nous sommes intervenus auprès de la Direction de la prévention du ministère de la Santé et les responsables concernés nous ont promis qu'ils vont intervenir rapidement auprès de l'Institut pasteur d'Algérie (IPA) pour régler ce problème de pénurie, lequel résulte en effet de l'insuffisance des quotas de doses qui nous sont attribués. Et si tout va bien, la pénurie sera réglée à partir de dimanche prochain», a assuré M. Assassi, tout en s'adressant à la population pour lui demander de ne pas s'inquiéter, car le vaccin sera disponible dans toutes les structures de la santé publique à partir de dimanche prochain».