lusieurs structures de santé de proximité de la wilaya de Sétif font face, depuis plus d'un mois, à une nouvelle pénurie de vaccin antipolio, obligatoire pour les nourrissons qui doivent être vaccinés à l'âge de 2, 3 et 4 mois, puis un rappel à un an et tous les cinq ans puis tous les 10 ans chez les adultes. La rupture de ce médicament vital comme le vaccin antipolio est susceptible de mettre en péril la vie des patients et, notamment, des nourrissons, du fait que plusieurs parents retournent bredouilles ou sont orientés vers d'autres centres de santé pour essuyer un niet, à cause du manque ou de l'indisponibilité de ce vaccin. A la polyclinique de la ville, un père accompagné de son épouse et de son bébé de quatre mois, nous a déclaré, sur un ton désillusionné : « Mon fils a 4 mois, or, hormis la première vaccination faite à la naissance dans la clinique d'accouchement et celle reçue à l'âge de 1 mois (HBV 2), à présent, soit 4 mois après, il n'a pas encore eu sa dose vaccinale du troisième mois. Que dire alors de celle du quatrième mois !... ». Du côté de la tutelle, le son de cloche est différent, où un cadre de la structure, balaie d'un revers de main les allégations relatives au manque de vaccin pour enfants : « Il n'y a pas de pénurie de vaccins, sinon le calendrier de vaccination sera perturbé par les parents qui viennent les jours où ils ne sont pas programmés. C'est vrai qu'il y a des perturbations pour ce genre de vaccin mais nous avons suffisamment de doses et nous ferons de sorte à ne pas les gaspiller au niveau des structures sanitaires. ». Devant cette situation, il est impératif que les responsables locaux de la santé se penchent sérieusement sur la question pour parer à la pénurie en urgence.