La persévérance du personnel enseignant du lycée Mustapha Haddam (ex Castors) a finalement payé. «Un nouveau directeur par intérim a été désigné par l'Académie. Il est désormais chargé de mission pour la gestion des volets administratif et financier du lycée Mustapha Haddam. Nous avons décidé, hier matin, à l'issue d'une AG des enseignants, de reprendre le travail à partir de la journée de mercredi 15 février en cours. Nous avons également programmé des cours de récupération pour les élèves durant la première semaine des vacances de printemps qui débuteront le 15 mars 2012», affirme le représentant du personnel enseignant. Une cinquantaine d'enseignants de cet établissement secondaire avait, en effet, observé durant une semaine une grève pour exiger le départ du proviseur accusé, selon leurs propos, de «falsification d'une pétition de soutien pour le maintien de l'actuel directeur de cet établissement secondaire à son poste». Ils avaient accusé le proviseur d'avoir falsifié 36 signatures sur 50 du personnel enseignant. Les grévistes avaient exigé l'application de l'article 173 de l'ordonnance 06/03 du 15 juillet 2006, relative au statut général de la Fonction publique (classification des fautes et des sanctions). L'article 173 stipule qu'«en cas de faute professionnelle grave commise par un fonctionnaire, pouvant entraîner une sanction de 4ème degré, l'auteur de la faute est immédiatement suspendu par l'autorité investie du pouvoir de nomination». Le personnel enseignant avait déjà observé une grève, en février 2011, pour exiger le départ du proviseur et l'envoi d'une commission ministérielle pour enquêter sur les «dépassements dans la gestion de cet établissement secondaire». La commission dépêchée par le ministère de tutelle avait effectivement constaté plusieurs dépassements. Elle avait décidé de traduire le proviseur devant le Conseil de discipline.