« Dyslipidémie et diabète» et «Alimentation et prévention du risque cardiovasculaire chez les patients diabétiques de types 1 et 2» ont été les deux thèmes développés, lors de la journée d'étude, organisée hier par l'Association «Voix des diabétiques» (VDD) de la wilaya d'Oran. Une journée organisée à l'hôtel 'Phoenix», en collaboration avec les laboratoires Pfizer, dont le souci est, selon son représentant, «d'élever le degré de conscience sur le danger du cholestérol». Dans son volet matinal destiné exclusivement aux médecins, la journée a été ouverte par une communication du Pr Ayad, de l'EHU d'Oran, sous l'intitulé «Dyslipidémie et diabète». La dyslipidémie qui correspond à une augmentation des taux sériques du cholestérol et/ou des triglycérides (lipides simples constitués de 3 acides gras fixés sur une molécule de sucre, le glycérol, et qui sont une réserve énergétique) expose à un risque majeur d'athérosclérose, ou formation de plaques d'athérome, calcifications fibro-lipidiques dont la rupture peut provoquer des accidents thrombotiques aigus. Chez le diabétique de type 2, la dyslipidémie, explique le Pr Ayad, joue un rôle important dans l'augmentation du risque cardiovasculaire. Pour la conférencière, les anomalies lipidiques observées sont : une élévation des triglycérides, une diminution du HDL («bon cholestérol») et une altération du LDL («mauvais cholestérol») : son taux n'est pas nécessairement plus élevé mais des modifications de structure le rendent plus athérogène. Les recommandations de base, en matière de prise en charge d'un dyslipidémie chez un diabétique de type 2 sont, selon le Pr Ayad, identiques à celles s'appliquant à la population générale, soit : réduction pondérale, modération de la consommation d'alcool, sevrage tabagique, exercice physique, équilibre diététique avec, en particulier, diminution des apports en graisses insaturées. De son côté, le Pr Bouchenak, directrice de Laboratoire à l'université d'Oran et président de la Société algérienne de Nutrition, s'est attaqué au volet relatif à l'alimentation et la prévention du risque cardiovasculaire chez les patients diabétiques de types 1 et 2. Pour la conférencière, l'alimentation et la nutrition sont d'importants facteurs à prendre en compte, aussi bien pour le médecin traitant que pour le malade diabétique. Les données scientifiques les plus récentes ont noté, rappelle-t-elle, la nature et la force des liens entre alimentation et maladies chroniques : obésité, diabète, syndrome métabolique, maladies cardiovasculaires... Dans une communication suivie avec beaucoup d'attention de la part des médecins, le Pr Bouchenak a remis en cause l'efficacité des régimes drastiques, conseillés dans le passé aux patients par leurs médecins traitants, plaidant plutôt pour un régime nutritionnel assurant les besoins énergétique quotidiens adapté à chaque malade selon son âge, son sexe, sa taille et son poids. La journée a été clôturée l'après-midi par un volet consacré aux malades et qui a porté essentiellement sur l'éducation des diabétiques, notamment sur le régime diététique.