Confrontés à une situation désastreuse où leur équipe joue sa peau en Ligue 2 et ce, après avoir occupé, il y a quelques semaines seulement, la troisième place au classement, les supporters du MOC ne savent plus à quel saint se vouer et cherchent le Messie qui sauvera leur équipe. Samedi, un grand nombre d'entre eux se sont rassemblés devant le cabinet du wali en demandant son intervention pour éviter la catastrophe qui s'annonce, tout en exigeant le départ des actuels dirigeants et le retour de l'ancien président Demigha, dont la présence leur a été signalée dans la ville des ponts. La mort dans l'âme, un groupe de fidèles d'un certain âge, ceux qui ont vécu la période faste du MOC des années 70 qui a remporté son seul titre de champion d'Algérie, a consenti à évoquer la situation actuelle du club. «Il faut être réaliste, une accession se joue sur le terrain et aussi en dehors avec un environnement sain, une restructuration digne de ce nom et avec une méthodologie. Ce qui n'est pas le cas au MOC actuellement. Le club est aujourd'hui une véritable auberge espagnole», dira l'un d'eux. Impatient d'exprimer à son tour ce qu'il a sur le coeur, un autre supporter enchaîna: «L'instabilité de la barre technique est chronique et manifeste. Ce qui est récurrent au club, et nous avons découvert à l'occasion de la rencontre face à la JS Saoura, que l'unanimité de façade que certains dirigeants ont voulu présenter n'était que l'arbre qui cachait la forêt. Mais la JSS, ensuite l'USMB, ont mis au jour le dénuement du club», affirma-t-il. «Le MOC n'a récolté que ce qu'il a semé depuis le début de saison», conclura un troisième supporter. Aussi, tous les supporters craignent une implosion de l'équipe en raison de la fragilité psychologique des joueurs et de l'environnement. En tout cas, ils sont persuadés que l'avenir de l'équipe en Ligue 2 n'est pas du tout assuré. Rencontré samedi au stade Hamlaoui après le match CSC-USMA, Demigha Abdelhak s'est dit prêt à revenir aux commandes du MOC à condition que les dirigeants actuels quittent définitivement le navire. Selon ce qu'il a déclaré à la presse, il s'engage à rembourser, rubis sur ongles, ceux qui ont investi le moindre dinar dans la SSPA/MOC s'ils acceptent de s'en aller. En définitive, l'ancien président des «Bleu et Blanc» a déclaré que le problème du MOC est plutôt d'ordre organisationnel et qu'il possède les moyens financiers nécessaires pour remettre l'équipe sur orbite.