La fin de saison est marquée par une violence tous azimuts. Les incidents du match de coupe d'Algérie de samedi dernier (USMH-MCA) annoncent une fin de saison qui risque d'être dramatique. La violence verbale et la violence physique vont crescendo jusqu'à interrompre la retransmission d'un match de football. Selon des informations recueillies au niveau de la LFP, plus d'une dizaine de supporters ont été interpellés suite aux incidents du stade du 5-Juillet. Il est reproché à ces énergumènes le port d'armes blanches, la détention et consommation de stupéfiants et la dégradation de biens publics, à savoir les sièges des gradins du stade et la destruction de deux caméras de la télévision nationale. L'enquête se poursuit pour identifier les coupables de ces incidents. Au-delà de l'indemnisation de la direction de l'OCO qui gère le stade, ces actes de violence demeurent inquiétants dans la mesure où cette barbarie tend à gagner tous les stades d'Algérie. A cela s'ajoute la conjoncture générale que traverse pays. Les actes de vandalisme qui se sont produits au stade du 5-Juillet font suite à la violence verbale de certains dirigeants. Les entraîneurs et présidents de club ne cessent d'accuser les arbitres. Leurs sorties médiatiques et accusations à l'encontre du président de la LFP de «privilégier» son ancien club, le CR Belouizdad, ne font qu'attiser la violence. L'entraîneur du NAHD ainsi que le président de l'ASO, pour ne citer que ceux-là, ont déjà accusé ouvertement la LFP. D'autres entraîneurs et présidents de club insinuent les mêmes accusations en pointant du doigt le président de la LFP. Cette violence est également attisée par les déclarations des présidents de club qui menacent de mettre la clé sous le paillasson et de renoncer au lancement du professionnalisme. Ils exigent les aides de l'Etat pour permettre aux clubs d'aller vers le professionnalisme. La situation au sein des clubs où les dirigeants s'accusent mutuellement a également influé sur les supporters. Ces luttes intestines entre dirigeants à l'esprit mercantile ont contraint les puristes à déserter les stades, cédant la place à des voyous et à des délinquants qui pullulent dans les stades de football.