Les chauffeurs de taxi activant sur la ligne entre Boudraa Salah et Kitouni Abdelmalek, au centre-ville, poursuivent leur grève déclenchée avant-hier, en protestation contre «l'érection de dos-d'âne anarchiques» et réclamant une solution définitive à la concurrence que leur mènent les fraudeurs, disent-ils. Les chauffeurs, qui se sont rassemblés tôt la matinée d'hier au niveau de la station de Boudraa Salah, dénoncent que «des citoyens ont recouru à l'aménagement de pas moins de 17 dos-d'âne, surtout durant la nuit, sur une distance ne dépassant pas trois kilomètres environ». Ils ont utilisé, disent-ils, de simples pierres enduites de goudron, ne répondant ainsi à aucune norme, mais gênant considérablement la circulation des véhicules, surtout avec des passagers. Selon des déclarations de certains grévistes, l'aménagement de ces dos-d'âne anarchiques a constitué en fait la goutte qui a fait déborder le vase. En effet, affirment ces derniers, la situation sur cette ligne était déjà catastrophique, car en sus des pentes, des dégradations et autres défoncements qui caractérisent la route en question, il y a l'épineux problème des taxis fraudeurs, qui ont mis à mal la profession. «A telle enseigne, font-ils savoir, que nous nous sommes retrouvés hors-jeu et sans travail, en raison du travail illégal de ces fraudeurs, dont le nombre dépasse celui des taxis en conformité avec la loi». Et les protestataires d'ajouter le phénomène de graves dépassements que commettent les fraudeurs, avec pour résultat un climat où règne une certaine insécurité. Ils réclament, à cet effet, le rétablissement du barrage fixe de la police qui existait auparavant au niveau du rond-point de Boudraa Salah. Questionné sur ce sujet, le président du bureau local de l'Union nationale des chauffeurs de taxi (UNACT), M. Mahcène, précise «Nous avons à plusieurs reprises saisi les autorités compétentes et nous continuons à le faire, car les routes sur ce parcours sont effectivement dans un état de dégradation avancé, causant ainsi de fréquentes détériorations aux véhicules, ajouté à l'insécurité et aux différents dépassements qui se terminent souvent par des bagarres. Et maintenant ce sont ces dos-d'âne anarchiques qui viennent s'y greffer et qui font perdre patience aux taxieurs, avec lesquels nous sommes solidaires et nous comptons encore relancer le dossier dès demain, auprès des services concernés». Les grévistes, pour ce qui les concerne, déclarent poursuivre leur mouvement de protestation jusqu'à satisfaction de leurs doléances.