Les premières réactions aux premières solutions retenues par la commission de daïra pour régler le problème de transport urbain et qui a touché, dans une première étape, essentiellement la station du Bardo, ont été mitigées, selon des représentants de syndicats de taxieurs et ceux des transporteurs privés. Pour les premiers, c'est le secrétaire local du syndicat national des taxieurs (UNTT, obédience UGTA), M. Bendilmi Younès, qui n'a pas été «associé à la réunion de la commission de daïra tenue lundi 29 novembre dernier », qui a vivement critiqué le choix du parc communal pour abriter le service des taxis. En effet, il affirme que «ses adhérents ne vont pas entrer dans cette station une fois aménagée, parce que nous sommes à peu près certains que nous serons livrés à nous-mêmes, comme d'habitude. De plus dit-il, toute l'avenue Rahmani Achour sera livrée aux véhicules de fraude qui auront le terrain libre pour nous prendre, en aval, toute la clientèle». Il estime que la police de la circulation doit faire son travail pour interdire les fraudeurs. Pour l'union nationale des chauffeurs de taxis (UNACT), son représentant, M. Mahcène, qui a participé à la réunion de la commission de daïra, déclare que «de toute façon nous n'avons pas le choix, car notre seul problème reste le règlement du cas des taxis en fraude». En outre, sceptique sur la date d'entrée en fonctionnement de la station, fixée à quelques jours par la mairie, il objectera: «Je ne crois pas que l'aménagement de cette station soit réalisé en quelques jours, parce qu'il y a beaucoup de détritus et cela va prendre facilement une quinzaine de jours, sinon plus». En ce qui concerne les bus, le même son de cloche a été enregistré chez les privés. Ainsi, M. Bousmid qui avait assisté à la réunion de la commission se dit «satisfait de la solution dégagée». Toutefois, il a émis quelques réserves en expliquant que: «la solution dégagée touche uniquement la ligne Ali Mendjeli desservie par 2O bus, dont 12 privés et 8 de l'ETC. Nous appréhendons que cette entreprise publique ne joue pas le jeu en ne respectant pas son quota car elle nous bouscule souvent en augmentant le nombre de ses bus sur cette ligne ». M. Bousmid finira, tout de même, par reconnaître que la solution dégagée par la commission de daïra est globalement satisfaisante dans la mesure où elle arrange tout le monde, les usagers comme les opérateurs. Aussi, pense-t-il, pour faciliter le déplacement des bus dans l'avenue Aouati Mostefa, il faut que le stationnement soit interdit sur cette artère. Il a prôné enfin la généralisation de cette formule aux autres lignes, notamment celle de la gare SNTF qui étouffe, ou encore pour les lignes Sidi-Mabrouk et El-Gammas à partir de l'avenue de Roumanie, parce que, selon ses dires, les opérateurs privés qui sont sur ces lignes éprouvent d'énormes difficultés pour travailler.