Devant la lenteur des travaux d'aménagement du parc communal de la rue Rahmani Achour, prévu pour servir de station aux bus et aux taxis, les représentants des syndicats des transporteurs privés et ceux des chauffeurs de taxis menacent de reprendre la contestation en recourant aux arrêts de travail. « Ce matin même (hier mercredi), la commission de daïra a effectué une visite dans ce site et je ne pense pas que son aménagement en station de bus et de taxis soit achevé d'ici un mois, si ce n'est plus !», nous a déclaré hier M. Bousmid, secrétaire général du syndicat de wilaya de l'Union nationale algérienne des transporteurs (UNAT), en rappelant que, lors de la réunion de cette commission, le 29 Novembre dernier, le représentant de la mairie avait pourtant assuré que l'aménagement ne prendrait que quelques jours. Son collègue du syndicat des taxieurs UNACT, M. Mahcène, lui non plus n'a pas fait dans la nuance en déclarant que ses adhérents refuseront d'intégrer la nouvelle station tant que le problème de la sécurité et de la fraude n'est pas réglé par les services compétents. «En dépit des actions de sensibilisation que nous avons effectuées auprès de nos adhérents, les taxieurs se sont montrés résolus : ils affirment que si les autorités les évacuent de la rue pour les faire entrer dans la nouvelle station sans chasser les fraudeurs, ils retourneront occuper la rue et les empêcher de leur enlever le pain de la bouche». Du côté de la mairie, son représentant à la commission de daïra, en l'occurrence M. Mechouche, responsable de l'urbanisme et des travaux d'aménagement à l'APC, joint hier, affirme ne pas être au courant du délai qui aurait été donné par la municipalité pour l'aménagement du parc communal du Bardo et a affirmé, par contre, que «cette question est sur le point d'être résolue. L'entreprise qui sera chargée des travaux d'aménagement et de l'éclairage, en cours de sélection, sera désignée dans les prochains jours, et elle entamera aussitôt les travaux», a-t-il répondu. D'autre part, les transporteurs privés de bus qui ont participé mardi à la réunion de la commission de daïra ont soulevé encore le problème concernant «les privilèges accordés aux bus de l'entreprise publique ETC» d'étendre ses dessertes de Massinissa et Ali Mendjeli. «Il n'est pas juste que les bus de l'ETC soient autorisés à aller jusqu'à la gare routière du Khroub, pour la desserte de la cité Massinissa, et jusqu'à la résidence universitaire Lalla Fatma N'Soumer pour ce qui est de celle de Ali Mendjeli. Il faut que tout le monde soit mis sur un même pied d'égalité», a protesté M. Bousmid en signalant que les transporteurs privés brandissent chaque jour la menace d'arrêt de travail «pour mettre un terme à cette ségrégation», disent-ils.