Le nouveau marché de gros de fruits et légumes, sis El-Kerma, a ouvert ses portes hier. Contrairement à ce que prédisaient certains, le marché a été pris d'assaut par une marée humaine dès les premières heures de sa mise en service. A 8h, il grouillait de monde déjà. L'activité battait son plein dans les neuf hangars où sont installés les mandataires. Ceux qui annonçaient - de bonne ou de mauvaise foi - un mauvais démarrage de cette structure ont été en tout cas démentis par les faits. Au premier lever de rideau, tout s'est passé comme si ce marché de gros avait bien des années d'existence, bien que l'ambiance de l'inaugural et la sensation de la chose neuve aient été de mise. Au poste d'accès, il a été enregistré lors du premier jour une affluence importante. Les chiffres en témoignent. «Nous avons recensé quelque 2.000 véhicules et entre 4.000 et 4.500 personnes qui ont accédé au marché ce premier jour d'ouverture», a indiqué hier le directeur de l'Epic de gestion des marchés de gros de fruits et légumes, de voitures d'occasion et de bétail, Belarbi Tahar, qui précise que ce flux a été enregistré samedi dans la tranche horaire de 4h à 10h, c'est-à-dire durant les horaires réservés à la vente. Quant à la réception de la marchandise (approvisionnement des mandataires par les fournisseurs), elle devait se faire de 14h à 22h. A propos des réclamations faites par certains opérateurs qui trouvent que la tranche horaire pour la vente, entre 4h et 10h, «inadéquate», proposant à titre d'exemple l'intervalle 6h -14h, «qui arrange tout le monde, y compris les détaillants». Le directeur de l'entreprise de gestion se dit prêt à revoir ce point en concertation avec les instances concernées, afin de trouver un emploi du temps qui tient compte, à la fois, des suggestions des opérateurs et des exigences du bon fonctionnement du circuit, au sens large du terme. Car, pour le gestionnaire du marché, il faut prendre en considération un certain nombre de facteurs externes, en premier lieu l'impact du trafic des poids lourds que génère le marché sur la circulation dans le réseau routier limitrophe. La priorité, c'est de ne pas causer des perturbations ni de désagréments sur l'ordre public en général, souligne-t-on. En revanche, le gestionnaire du marché a pour sa part des réclamations à formuler à l'adresse des mandataires. Parmi lesquelles, le point relatif au jet d'ordures. «Hier, après quelques heures d'activité seulement, on était déjà submergé par l'ampleur des déchets déversés à même le sol. Les éboueurs d'Oran Propreté, avec laquelle nous avons signé une convention de sous-traitance, ont eu tout le mal du monde à nettoyer les tonnes d'ordures que les intervenants ont laissées derrière eux. Ce comportement, à mettre sur le compte des mauvais plis qu'ont pris les opérateurs durant les années d'anarchie ; qui régnait en maître dans les anciennes halles centrales, ne sera plus tolérée à l'avenir, d'autant plus que nous avons mis à disposition tout le matériel nécessaire pour le traitement des ordures», affirme M. Belarbi. Le même responsable fait savoir par ailleurs qu'il sera procédé dans les tout prochains jours à la mise en adjudication des 20 chambres froides ainsi que de l'agence bancaire, et ce pour parachever le processus de mise en concession des structures annexes du marché de gros de fruits et légumes.