Les coupures d'électricité font jaser. Et comme chaque été, elles deviennent fréquentes, particulièrement ces derniers jours avec des pics de température de 40°, comme ce fut le cas jeudi. Avec la généralisation de l'usage des climatiseurs, plusieurs coupures d'électricité ont été enregistrées et les services de dépannage de Sonelgaz ont été plusieurs fois sollicités ainsi que le call Center. Toutefois, à la Sonelgaz, on affirme que ces coupures sont inévitables étant donné que contrairement aux années précédentes, lorsque les pannes provenaient des postes de transformation, cette défaillance a été dépassée avec la réalisation de plus de 50 postes qui ont permis une meilleure alimentation en énergie électrique. On apprend qu'à la Société de distribution de l'Ouest et dont dépendent deux directions de distribution, l'une pour Oran et l'autre pour le reste de la wilaya, pas moins de 25 équipes d'intervention sont mobilisées. Pourtant, lors de la présentation du bilan de l'année 2011, le premier responsable de SDO se voulait rassurant en affirmant que cet été serait sans délestage. Mais dans certains milieux, on reste sceptique étant donné que la question fondamentale demeure le déficit en investissement. Compte tenu du chamboulement climatique, avec des étés plus chauds et des hivers plus rudes, de la généralisation des climatiseurs ainsi que les extensions urbaines, la politique en énergie électrique devrait être revue. Ce sont les commerçants, et à leur tête les boulangers, qui sont les premiers à réagir. Selon l'Ugcaa, 45 minutes de coupure d'électricité coûtent à chaque boulanger une somme de 7.500 DA. Pas plus tard que la semaine dernière, une coupure qui a duré 6 heures à Maraval et d'autres quartiers avoisinants les a pénalisés. Certains parmi ces professionnels enregistrant des pertes sèches ont préféré prendre leur congé annuel durant cette période, au détriment du service public. Mais si pour les boulangers, l'option d'un prêt pour l'acquisition de groupes électrogènes peut les rassurer, qu'en sera-t-il pour les autres commerçants comme les bouchers et les vendeurs de produits surgelés ? Jeudi, plusieurs de ces commerçants appréhendaient ces coupures du fait que leurs marchandises pouvaient être altérées. Ainsi, les bouchers disent craindre le pire pour leurs quantités de viandes en stock, d'autant plus que durant le Ramadhan, ils sont approvisionnés en grande quantité. La situation est similaire à El-Kerma, Oued Tlélat, Mers El-Hadjadj, Boutlélis, Aïn El-Turck, et plusieurs localités à Oran-Est comme Kristel. Dans cette zone confiée à la direction de distribution d'Es-Sénia, les branchements illicites sont un autre casse-tête pour les responsables qui doivent à chaque fois intervenir.