L'angle de la rue des Pyramides et de l'avenue de l'Opéra à Paris sera le théâtre samedi, entre 15h et 17h, d'un rassemblement populaire auquel a appelé le Mouvement citoyen algérien en France (MCAF) pour dénoncer l'accord tacite entre les compagnies Air Algérie et Aigle Azur qui, disent les initiateurs de cette action, «imposent leur monopole en matière des prix des billets d'avion» dans les deux sens entre l'Algérie et la France. Ainsi, la préfecture de police de Paris a donné ce mardi son feu vert pour cette manifestation qui sera statique et se déroulera sur le trottoir du lieu indiqué avec l'utilisation de mégaphones, de drapeaux et la distribution de tracts. C'est ce que vient d'annoncer le MCAF dans un communiqué qui revient à la charge après une action de protestation similaire organisée à la fin du mois de juillet et lors de laquelle il a notamment interpellé aussi bien le ministre des Transports, le secrétaire d'Etat chargé de la communauté algérienne à l'étranger ainsi que le P-DG d'Air Algérie. Cette montée au créneau du mouvement, créé dans le sillage de la grève du personnel navigant de la compagnie aérienne publique Air Algérie, sous la dénomination «Association de défense des droits des usagers d'Air Algérie», démontre une fois de plus le ras-le-bol des Algériens établis en Europe sur la cherté du billet d'avion, «un prix qui prend en otage des milliers de concitoyens aux revenus modestes et par conséquent privés du droit au voyage aussi bien par voie aérienne que maritime», soutient le MCAF. Dans une lettre ouverte remise aux responsables cités, il a été surtout question du «prix exorbitant du billet fixé, à titre d'exemple, à Roissy CDG, à partir de 475 euros jusqu'à 900 euros et ce durant le mois d'août au moment où tous les vols affichaient complets jusqu'au 10 septembre. A titre comparatif, avait révélé Omar Aït Mokhtar, le coordinateur du MCAF, durant la même période et pour le même trajet, Aigle Azur et Alitalia affichaient des tarifs moins chers. Mieux encore, avait fait remarquer M. Aït Mokhtar, la compagnie néerlandaise Transavia s'était proposée pour assurer la navette Paris/Alger, à seulement 200 euros. La colère des usagers établis en Europe d'Air Algérie avec les désagréments causés par la grève du personnel navigant d'Air Algérie en juillet 2011 à travers une action de protestation qui a été annulée après que le premier responsable de la compagnie aérienne eut affiché de bonnes intentions à ouvrir un dialogue avec les mécontents, représentés à l'époque par l'Association de défense des droits des usagers d'Air Algérie. Cette annulation a été décidée suite à une série de réunions entre les deux parties et de l'appel de l'Association en direction des gestionnaires d'Air Algérie de se pencher sérieusement sur le dossier de la qualité de services et des tarifs afin de trouver des solutions adéquates. Les rédacteurs de la lettre ouverte adressée aux trois responsables avaient également préconisé l'option de l'exonération au profit de la population établie à l'étranger de la taxe aéroportuaire dans un premier temps en 2011 et dans un second de l'annuler définitivement.