L'Algérie a mobilisé d'importants moyens pour s'attaquer aux foyers primaires acridiens, selon le directeur général de l'institut national de protection des végétaux ( INPV), M.khaled Moumen, leur présence est très importante dans toute la région occidentale, avec une vision moins claire, voire un manque d'information sur le criquet au Mali en raison de la situation sécuritaire qui prévaut dans cette région. En marge d'une réunion regroupant l'ensembles des intervenants dans la lutte antiacridienne, tenue hier, au ministère de l'agriculture, le DG de l'INPV a précisé que notre pays a consacré une enveloppe financière de 7 milliards de dinars à la lutte contre le criquet pèlerin, et est capable d'ajouter plus d'argent pour éviter une éventuelle concentration du criquet pèlerin dans les zones vertes en cas de dessèchement de la végétation. L'on prévoit la mobilisation de trois hélicoptères pour les opérations de prospection et de traitement aérien. Un contrat-programme spécial de lutte contre le criquet pèlerin et différents insectes a, d'ailleurs, été signé avec la compagnie aérienne Tassili Airlines, pour une intervention ciblée et efficace. A Noter que cette compagnie va créer, une unité de traitement phytosanitaire pour assurer une meilleure maitrise des différentes situations. Notamment quand-on sait, précise M. Moumen, que les conditions météorologiques et écologiques sont très favorables à d'éventuelles invasions du criquet. Dans l'état actuel des choses, les équipes de l'INPV opérant au niveau des wilayas du premier front font état d'une présence acridienne d'ailés solitaires dispersés sur de grandes étendues dans les régions de Reggane et de Timiaouine (Wilaya d'Adrar), Bordj El Houas (Wilaya d'Illizi) et Tamanrasset. En matière de lutte, les services concernés ont mis en place un dispositif antiacridien composé de 10 équipes de prospection et de coordination dotées de 10 unités de traitement en activité dans les wilayas du premier front à savoir, Tamanrasset, Illizi et Adrar . En prévision d'une éventuelle recrudescence en automne, 223 unités de traitement ont été positionnées au niveau des bases de l'INPV. En cas de forte activité acridienne, ce potentiel d'intervention sera progressivement déployé à travers les Wilayas susceptibles d'être infestées par les criquets. Selon le directeur de l'INPV, les foyers primaires sont lointains, notamment dans les pays sahéliens, au Niger, en Mauritanie et au Tchad, Ainsi qu'au Mali, avec une situation moins claire dans le nord en raison de l'insécurité qui y règne. Enfin, l'Algérie, précise le même responsable, apporte sa contribution dans la lutte antiacridienne en Afrique occidentale, avec l'octroi d'un don de 50 000 litres de pesticide au Niger. Les responsables du ministère de l'agriculture rassurent en précisant que toutes les dispositions sont prises au niveau national pour faire face à une éventuelle dégradation de la situation acridienne.