L'ASMO a concédé sa première défaite à domicile face au RCA et se trouve à présent dans une position de relégable. Le drame, au lieu de se concentrer sur le jeu, les joueurs passent leur temps à contester les décisions des arbitres et à errer sur le terrain devant un staff technique dépassé par les évènements et visiblement incapable de trouver des solutions. Les supporters, eux, ne savent plus à quel saint se vouer. Les dirigeants tardent à prendre les mesures qui s'imposent pour mettre fin à cette mascarade. Quant aux actionnaires et les responsables de la SSPA/ASMO, ils sont aux abonnés absents. C'est la situation qui prévaut au sein de cette formation asémiste qui, d'un statut de prétendant à l'accession, est en lutte pour assurer le maintien. Ainsi donc, la chute libre continue pour l'ASMO et la question est de savoir où cela s'arrêtera. Gagner face aux espoirs du MOC et au SAM dans un match où beaucoup de choses ont été dites prouve que l'équipe est en panne d'inspiration, avec des joueurs bien loin du niveau requis pour mériter le maillot «vert et blanc». Comment se fait-il que l'ASMO, club formateur et pourvoyeur de grands talents, est devenue la destination de joueurs limités techniquement et «finis» physiquement, sans génie et incapables de se hisser à la hauteur de la réputation du club ? Résultat: depuis le début du championnat, l'ASMO est à la recherche de son équilibre qu'elle n'a malheureusement pas encore retrouvé alors qu'on est au premier tiers du championnat. Certains affirment que la direction du club a commis des erreurs, d'autres estiment que le président du CSA/ASMO, Baghor Merouane, qui s'est accaparé du pouvoir, a été induit ou trahi par les nombreux et nouveaux conseillers. Entre ces avis, il y a ceux qui pointent le doigt vers le staff technique, composé de trois techniciens n'ayant pas la même vision du football, comme cela nous a été confirmé par l'un d'eux. Aussi, on reproche au coach Chérif El Ouazani, comme cela nous a été rapporté par un responsable du club, ses choix, sa gestion tactique des matches en fonction des circonstances et son incapacité à redresser une situation compromise. Par ailleurs, la position des actionnaires demeure incompréhensible. Leur silence et leurs absences en disent long sur les relations tendues entre le CSA et la SSPA. Aucune contribution financière, aucune réunion du conseil d'administration, ce qui signifie que l'équipe professionnelle est délaissée par la SSPA. Ceux qui ont parlé des grands changements à l'ASMO n'ont pas concrétisé l'objectif assigné, à savoir mettre en place une équipe compétitive capable de jouer les premiers rôles tout en préservant le statut de club formateur. Comme quoi, il n'est pas interdit de rêver chez nous. «Si l'ASMO a bien entamé le championnat, c'est parce qu'il y a un véritable travail logistique et une direction forte. Il ne peut pas y avoir de bons résultats s'il n'y a pas une direction compétente derrière pour bien gérer le quotidien du club», nous a avoué la saison écoulée un responsable de la SSPA/ASMO. Alors, quelle interprétation peut-on donner à cette déclaration à un moment où l'équipe traverse une crise de résultats ? En somme, l'heure à la mobilisation a sonné pour les responsables de l'ASMO pour sauver le club, car il n'y a plus de place au bricolage, à la confusion, au parti pris ou au favoritisme, seuls les critères et la vérité du classement sont déterminants.