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La place Al-Tahrir aux couleurs de la contestation : Morsi persiste, l'opposition mobilise
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 28 - 11 - 2012

Place Al-Tahrir était, hier, le point de rassemblement des dizaines de milliers de manifestants décidés à s'opposer aux «pulsions pharaoniques» du président Mohamed Morsi. Des milliers d'avocats ont défilé vers la place en reprenant le slogan le «peuple veut la chute du régime» L'impasse politique parait totale. Un compromis est-il possible entre le refus du président de reculer et l'exigence d'un «retrait pur et simple» de la déclaration constitutionnelle formulée par les opposants.
Des cortèges continuaient à affluer hier en direction de la Place qui bouillonnait comme durant les jours qui ont conduit à la chute de Moubarak. Certains exigeaient le départ pur et simple de Mohamed Morsi alors que la tendance générale se limitait encore à exiger le retrait de la déclaration constitutionnelle, décrétée jeudi dernier. Or, le président Mohamed Morsi avait décidé la veille de ne pas reculer devant les exigences de l'opposition de retirer purement et simplement cette déclaration constitutionnelle qui met ses décisions à l'abri de toute contestation devant les juges. Sa rencontre, lundi, avec la hiérarchie judiciaire n'avait en définitive pour but que d'essayer de donner des assurances sans renoncer à la décision qui a plongé l'Egypte dans une grave crise politique.«Il n'y a pas de changement dans la déclaration constitutionnelle», a indiqué son porte-parole, Yasser Ali, à l'issue d'une réunion du chef de l'Etat avec le Conseil suprême de la justice. La seule «concession», qui reste purement verbale aux yeux des opposants, est que les décisions qui ne peuvent être contestées devant les juges sont «uniquement» celles qui se rapportent à ses «pouvoirs souverains». Sur le fond, Morsi ne transige pas. Et les juges, qui sont en pointe de la contestation, ont entamé des procédures devant la Cour administrative pour faire annuler le décret. Celle-ci examinera les demandes en annulation le 4 décembre prochain. Le seul élément «apaisant» dans ce bras de fer entre le président et ses opposants, installés à la place Tahrir où ils organisaient, hier, un rassemblement «millionnième», est la décision du parti des Frères Musulmans de renoncer à organiser une contre-manifestation de soutien à Mohamed Morsi.
LE RECUL DES FRERES MUSULMANS
Cette annulation a été décidée pour «éviter tout affrontement ou troubles» a déclaré un responsables du PLJ (Parti de la liberté et la justice (PLJ), branche politique de la confrérie des Frères Musulmans. Il y a eu deux morts depuis le début des troubles, un partisan de Morsi et un opposant. Il y a eu deux enterrements distincts, un celui des opposants et l'autre, des partisans du président. Alors que la procédure est engagée devant la Cour administrative, c'est bien le risque de débordement dans les rues qui inquiète. La décision des Frères Musulmans de renoncer à manifester est un signe qu'ils ont compris que leur président, fortement contesté, aurait le plus à perdre dans une explosion des violences. Les différentes forces d'opposition qui voient dans la déclaration constitutionnelle un putsch contre l'ultime contre-pouvoir existant en Egypte, celui des juges, ne baissent pas les bras. Hier, et alors que se préparait le rassemblement «millionième», des heurts ont opposés des jeunes à la police près de la place Al-Tahrir.La manifestation millionième était le point culminant d'un mouvement de contestation qui a commencé vendredi, au lendemain même, de la publication du décret portant proclamation constitutionnelle.
UNE BRECHE DANS L'IMPASSE ?
Le climat de la place emblématique n'était pas à la concession. Alors que les manifestants y affluaient encore en grand nombre dans l'après-midi, les banderoles donnaient le ton : « Morsi pousse le peuple à la désobéissance civile», «Les Frères musulmans volent la révolution». Mais cette crise pose un sérieux problème à l'opposition de gauche et démocratique, celui des alliances à faire ? S'allier avec les hommes de l'ancien régime est une option aux conséquences redoutables et probablement nuisibles à termes. Pour beaucoup d'analystes, il était vain d'attendre de Mohamed Morsi qu'il retire «purement et simplement» sa déclaration constitutionnelle. L'homme qui tente d'affermir son pouvoir face aux militaires aux aguets considérerait une franche reculade comme un affaiblissement. Mais est-il pour autant prêt à un compromis qui lui permet de sauver la face sans pour autant lui donner les moyens légaux d'être un dictateur ? Al-Azhar tente de jouer les médiateurs entre le pouvoir et les opposants mais cela laisse les observateurs dubitatifs. La Cour administrative qui doit examiner les demandes en annulation le 4 décembre pourrait, peut-être, créer une brèche dans l'impasse. D'ici là, le bras de fer politique continue… et se durcit.


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