Le PDG de l'opérateur Djezzy, Viscenzi Nesci, a déclaré, hier, en marge de la tenue de la rencontre sur l'innovation et partage d'idées dans l'entreprenariat, intitulée «FiKRA», que le repreneur d'Orascom Télécom Algérie (OTA), le Russo-Norvégien Vimplecom vient de créer, en date du 2 décembre, une société de droit algérien dénommée Optimum Télécom Algérie (OTA). Le PDG s'est dit respectueux du droit algérien et se soumet aux règles de droit en vigueur relatives à la création d'entreprises dans le pays. La nouvelle entreprise (Optimum Télécom Algérie) a été créée selon la règle consacrée du 51/49%. Devant l'insistance de la presse concernant la nature des actionnaires, il indiquera seulement que sept actionnaires algériens détiendront 51% du capital et Vimplecom aura 49% des actions. En ce qui concerne l'événement consacré à l'innovation, il indiquera que son entreprise accompagne les entreprises innovantes choisies pour la circonstance et qui sont au nombre de 10 PME. Il dira qu'il existe de nombreuses opportunités en Algérie et dans différents domaines. En tout cas, son entreprise, qui veut jouer pleinement son rôle d'entreprise citoyenne, accompagnera les entreprises innovantes dont l'activité est proche des télécommunications. Les péripéties qu'a connues l'opérateur Djezzy, dans un passé récent, font-elles partie de l'histoire? Viscenzi Nesci répondra que l'Algérie a connu une belle histoire avec cet opérateur et «nous continuerons à travailler et développer le secteur». Au sujet de la téléphonie «3G», il dira que «lorsqu'il sera possible de mettre en place cette technologie, nous installerons les moyens qu'il faut en un temps rapide, car l'entreprise mère dispose d'une grande expertise et expérience dans le domaine». La conférence «FIKRA», organisée par l'agence «ALLEGORIE» et sponsorisée par Djezzy, a drainé de nombreux participants (400). Il s'agit de la 1e édition du genre consacrée au partage de la promotion d'idées. De nombreux thèmes ont été développés lors de cette édition relative à l'entreprenariat et à l'innovation. Une édition originale qui rompt avec les séminaires habituels tant sur la forme qu'en matière de contenu avec utilisation de la scène de la salle où se déroulait la rencontre comme plateau de télévision avec retransmission des débats et des communications sur des écrans géants mis dans la salle, musique de fond, jeux de lumière... La communication de Mustapha Chérif, professeur à l'université d'Alger, intitulée «Dialoguer», n'a pas laissé indifférent. Son exposé, il l'axera sur le dialogue des civilisations, en réfutant qu'il existe un choc de civilisations comme cela plaît à certains de le propager dans un but animé par l'idée du gain et de l'exploitation. «Choc et civilisation sont 2 termes antinomiques qui ne peuvent s'accommoder l'un de l'autre. De l'avenir du dialogue interculturel, dépend aussi notre avenir, nous avons le devoir de prendre part à ce monde en étant nous-mêmes et en étant dans notre temps», soutiendra le conférencier. Rhéda Hamiani, du Forum des chefs d'entreprises (FCE), intitulera son intervention «Comprendre le marché algérien et y réussir». L'orateur fera part de ses appréhensions en ce qui concerne la facture élevée de l'importation avec seulement près de 2 milliards de dollars à inscrire au registre des exportations. Le marché algérien, selon lui, présente d'énormes potentialités. Il dira que c'est une chance inouïe pour les jeunes entrepreneurs dès lors qu'il y a une demande croissante de la population sur des produits multiples et qui maintenant fait le bonheur des étrangers. Plus de 60 milliards de dollars annuellement sont consacrés à l'importation de biens et services. «D'énormes créneaux restent vierges dans l'agriculture, le tourisme, le patrimoine, industrie de pêche , où il faut développer des activités, et le marché existe», conclut-il. D'autres communications sur des thèmes pratiques, concernant l'entreprenariat, animées par des spécialistes, ont été données à l'attention d'une assistance jeune issue des grandes écoles du pays et qui ne demande qu'à être aidée et orientée.