«Il n'y aura pas de paix sur cette terre tant que les droits de l'homme seront violés en quelque partie du monde que ce soit»1 A l'aube de 2009, quoiqu'il fut encore en train de panser ses tragiques blessures et recenser ses mortelles cassures que Ghaza, l'indomptable crucifiée, allait endurer comme feuille de déroute d'une paix infernalement planifiée, le monde s'est réveillé sur un «Salamou aleikoum» (Paix sur vous), expression de l'hériter illégitime de César ô combien avait fait naître de l'espoir à partir du Nil de Cléopâtre accaparé par le dernier pharaon stérile irrigant des pyramides millénaires infertiles Les fans et disciples de Martin Luther King, croyant le miracle «I Have Dream !» réalisé, se ruèrent, dans une ironique risée, emportés par le tapis volant des mille et un espoirs et surfant sous une euphorique symphonie du terroir - n'en déplaise à la baie de cygnes, faut-il en croire ?! - délivrèrent, par précipitation, des sauf-conduits au premier world-gendarme Pilate, le piégé, et à ses Barabbas protégés Quant aux apôtres de Stockholm, rangés sur une infaillible lignée, rongés par la même toile d'araignée et aucunement dérangés par les descendants d'une Andalousie saignée, allèrent jusqu'à lui accorder le Prix Nobel de paix, n'a-t-il pas promis de démanteler la baie des cochons «ratée» et métamorphosée, par la rage non étanchée d'un orage atomique non tranché, en un injuste Guantanamo ? Yes, they can ! Yes, we can ! Tel un sésame envoûtant et enchantant, allait - soi-disant ! - non seulement libérer les descendants de Kounta Kinté de leur asservissement et ressusciter les héritiers de Geronimo, massacrés dans des étangs de sang de leurs bisons, par les visages pâles prêchant la civilisation et la crucifixion, mais illusionna, tout aussi, des pétrodollars lassants ligotés par des Kamiss dansant, au gré des vents de barils, sous l'ivresse des féériques Miss, semant à tous vents des tsunamiques Kiss à one million $ le nombril , sur l'imminence de la création d'un Etat palestinien (ô combien cette expression était porteuse d'espoir pour le leader Abou Ammar, empoisonné avec la complicité de ses «compagnons» et «anges gardiens» - zaâma oueled eddar -, désavoués - ironie du sort - par le seul maître à bord, car scruter le siège du membre observateur à l'ONU était, pour «Charastou», lui l'unique très fort, un impardonnable tort !?). Il n'en fut qu'une giflante poudre magique, saupoudrant les visages des New Saladins caducs ! Ayant dansé, sous le bras et la cadence du pied-de-nez de la valse américaine, le tango sioniste, en monnayant toutes les cartes maîtresses, qu'Arafat - le malheureux exhumé après s'être lâchement inhumé ?! - emporta dans sa tombe, les Dahlanes and Co se réveillèrent sur le pavé de l'histoire, et constatèrent qu'ils n'avaient encaissé que des déboires et, désormais ne pouvaient plus nous faire croire que le légitime Hamas méritait d'être porté sur la liste noire. De «Ghaza et Ariha» made in Madrid «terre contre paix» de George Busch de 1990, à la feuille de route du quartet et la création de l'Etat palestinien du «Yes, We can», beaucoup de sang a coulé sous les ponts de Ghaza, cette prison à ciel ouvert où les innocents enfants «non UNICEF» enduraient, en plus des atrocités abominables (heureusement condamnables par «notre» ligue «l'irréprochable»!) de la part des charcutiers sionistes, comme options cadeaux, la lâcheté des Harkis qui n'hésitèrent point à donner en offrande, devant l'autel du mur des lamentations, irrigué par les larmes de crocodile, leurs frères et sœurs tout comme leur Che Guevara et Omar El Mokhtar Voilà un apartheid devant lequel toute la sagesse, l'endurance, le courage et la patience de Mandela s'effriteraient ! Les civilisateurs de ce monde et les démocratiseurs - à l'habit de Mère Theresa -, qui «sacrifient» la puissance de leur OTAN pour semer, à l'aide de bombes «pédagogiques» bénites, la bonne parole «sacrée» de la divinité occidentale, à partir de perchoir de fortune sous forme de F16 (détrompez-vous, gens de la crise de logement, ce n'est nullement un logement à 16 pièces !), peuvent-ils, eux qui s'affolent et s'agitent dès que la race de Panda est menacée, suivre parallèlement tant les matchs de foot et basket-ball que les images «irréelles» des corps d'enfants chétifs déchiquetés par un arsenal d'armes devant lequel les puissants dinosaures seraient un simple jouet de cible à abattre ? Yes, they can ! Peuvent-ils avoir l'arrogance redondante de nous dicter l'incontournable voie de la démocratie «made in Colonisateur» à suivre, la déstabilisation de nos systèmes politiques et sociaux voire économiques à exécuter sous forme de «Printemps arabe» (lire Arabe de l'Etranger de Camus), en nous poussant et nous «aidant» à nous armer pour nous entretuer dans un bain de sang fratricide pour avoir toute la latitude de savourer une quiétude devant un éventuel Tarek Ibn Ziyad et cueillir les fruits de notre arbre de richesses sans inquiétude ? Yes, they can ! Et «nos» frères, ces djemaâ zélés qui ne furent jamais élus, qui remuèrent le sable du désert et éventèrent les vagues des mers pour inciter, faciliter et commanditer les guerres du «Printemps arabe(3), en armant les Thouwars et demandant, officialisant et légitimant les frappes de l'OTAN (où peut-elle essayer ses armes destructrices, si ce n'est contre cette plèbe «barbare» à plus d'un titre «bienfaitrice» !?) pour sauver les populations arabes «leurs frères» qui, quoique baignant dans une aisance financière paresseuse, voulaient se faire un remake politique à la Sarkozy ou détournant les canons d'une éventuelle libération du Golan vers ses propres «sujets». Peuvent-ils faire, comme si de rien n'était, la sourde oreille tout en fermant l'œil sur l'impunité de l'enfant «gâté», sans alarmer l'opinion internationale - que dis-je !- leurs maîtres, pour oser armer les Thouwars de Ghaza, dans un printemps palestinien ? Yes, they can ! La terre de Jugurtha et de Zabana, convoitée depuis la nuit des temps, n'a-t-elle pas tellement donné de leçons, dans le troc à répétition du sang contre la liberté, ayant pour objectif la concrétisation de la prophétique et poétique sagesse «Quand un peuple veut la vie, force est au destin de répondre»(2), pour que viennent encore de nouveaux «pseudo-Messali» imposer, vaille que vaille, aux membres des vingt-deux (lire vingt-deux pays arabes) un plan de pays arabe dont les papiers le contenant sont utilisés comme hygiéniques par l'arrogante puissance nucléaire sioniste qui dicte ses lois à une partiale «AIE» contre toute avancée technologique soupçonnée par malice et à tort de danger nucléaire ? Ne peuvent-ils pas assimiler cet élémentaire apprentissage ? Yes, they can ! «Pourquoi prend-t-on des gants avec Israël quand il ne s'agit de fait que de forcer un état voyou à appliquer le droit international. Ces medias se gargarisent à longueur d'année d'être les seuls civilisés de la planète, qui ne perdent pas une occasion de dénoncer la barbarie de certains régimes ou le manque de démocratie d'autres, ne font rien ? En réalité, ce qui est encore plus triste... c'est qu'ils font quelque chose : ils brassent de l'air pour laisser le temps à Israël de finir sa besogne. Les victimes palestiniennes ont été tuées deux fois : par l'armée israélienne et par les médias occidentaux.»3. Ces derniers peuvent-ils toujours avoir ce «courage» ? Yes, they can ! Au demeurant, «nos» frères qui dorment sur des richesses, ayant comme contre-indications l'enivrante paresse, et dissimulent d'inestimables trésors au sein de l'Américaine forteresse, n'ont-ils pas la possibilité de «libérer» la terre du feu Maréchal Saad Eddine Chazli(4), de cette misérable aide financière octroyée par les USA suite aux accords de paix de Camp David avec l'Etat sioniste, voire financer son déclic qui ferait tournait toute la machine miraculeuse à même d'aérer toute la région par son oxygène bienfaiteur ? Yes, they can ! Les héritiers légitimes de Benboulaid, et c'est tout à leur honneur, bien que sortant d'une longue nuit coloniale, avaient répondu présents, avec leur âmes et armes (et un gros chèque de leurs maigres économies de l'époque), tant en 1967 qu'en 1973, à l'appel de secours de leurs frères palestiniens, car ils avaient réellement vécu les atrocités, la misère multiforme, l'injustice et la politique de la terre brulée de l'ennemi colonisateur et pouvaient, par conséquent, mesurer la douleur des enfants ghazaouis. Yes, they can ! Le prédécesseur de «Yes, we can» avait dit «De même que je ne voudrais pas être un esclave, je ne voudrais pas être un maître. Telle est ma conception de la démocratie.»(5) Notes : 1- René Cassier (1887/1976), Avocat français (barreau de Paris), militant des droits de l'homme, prix Nobel de paix 1968, «Citation extraite de la déclaration universelle des droits de l'homme, adoptée par l'ONU le 10/12/1948» 2- Le poète tunisien, Abou El Kacem Echabbi 3- Remmas Baghdad, «Israel, Le Pluriel d'une uvre Cruelle», le Quotidien d'Oran du 16/06/2011 4- Chef d'état major des armées égyptiennes lors de la guerre d'octobre 1973, qui avait franchi la ligne Barlev jugée par les experts militaires infranchissable ! 5- Abraham Lincoln, Extrait de «Lettres», 1858