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LES ESPIONS N'ONT PAS TOUJOURS RAISON
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 08 - 09 - 2013

Au nom de quoi le monde doit faire confiance à des services de renseignements occidentaux qui ont menti sur les armes de destruction massive en Irak et ont servi d'argument à des centaines de milliers de morts et à la déstructuration de ce pays ? Cette objection relevant de la prudence élémentaire rend très malaisé le travail des médias occidentaux favorables à la guerre. Et dans un argumentaire censé être subtil, ils critiquent les «mensonges» d'hier en Irak qui empêchent d'agir aujourd'hui que la «vérité est établie» en Syrie. Sauf qu'aujourd'hui également la vérité n'est pas établie. Elle ne peut en tout cas l'être sur la base de rapports et des «évaluations» des services de renseignements occidentaux.
Les sanglants mensonges sur l'Irak nous rappellent que ces services fabriquent des preuves pour donner des arguments aux décideurs politiques ou pour les inciter à aller dans le sens de la guerre. Difficile d'oublier le brave soldat Colin Powell mentant presque malgré lui au Conseil de sécurité. Accepter une attaque contre la Syrie parce que la CIA ou un autre service a la «conviction» que le régime syrien a utilisé des armes chimiques, c'est tout simplement concéder que ces services sont des anges qui ne disent que la vérité, ne mentent jamais, ne manipulent jamais. Ainsi pour ne pas essuyer l'accusation de malade de la «complotite», il faut sombrer dans l'infantilisme naïf. A l'évidence, même dans un monde occidental où les médias sont puissants et savent façonner les esprits, les populations refusent de faire semblant de «croire» que les espions ont raison.
Tous les sondages d'opinion, même aux Etats-Unis comme en France, où les dirigeants sont dans une posture de va-t-en-guerre, refusent de faire les naïfs. Ils ne veulent pas d'une guerre fondée sur des accusations non prouvées. En Grande-Bretagne, la vitalité de la vie parlementaire et de la démocratie a permis de prendre acte de ce refus de l'opinion et donc de censurer les tentations guerrières du Premier ministre. En France, où le système est quasi monarchique, le rejet de l'opinion a peu de chance de s'exprimer dans un vote au Parlement. Paris attendra donc le vote du… Congrès américain. Il y aura probablement des frappes, mais ni Washington et encore moins Paris ne pourront se prévaloir d'une «coalition internationale». Et encore moins de la «communauté internationale». Quant à l'argutie selon laquelle la Russie et la Chine «bloquent» le Conseil de sécurité, elle ne convainc même pas ceux qui l'émettent. Il suffit de faire le compte du nombre de fois où les Américains ont utilisé le droit de veto pour défendre Israël pour s'en rendre compte.
Le droit international est une accumulation imparfaite. Il est l'expression d'un rapport de forces qui peut changer, mais il est aussi un moyen de régulation pacifique et légitime des relations internationales. En sortir, au nom de la force ou pour des raisons opaques, ne peut être que porteur de danger. Le rejet de la majorité des opinions occidentales de cette guerre l'exprime de manière très claire. Ils savent que la CIA et ses clones ne disent la vérité que cinquante ou cent ans après leurs mensonges.


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