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Gouvernement : Un remaniement et des lectures
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 12 - 09 - 2013

Entre «l'effeuillage» du département du renseignement et de la sécurité (DRS) et l'important remaniement que connaît le gouvernement Sellal, il y a un marquage du régime politique en place que seul le clan présidentiel en connaît les impératifs et les objectifs.
Mais s'il y a lieu de classer par ordre d'importance le remaniement du gouvernement et le transfert de certaines activités du DRS sous la coupe du chef d'état- major, le général Gaïd Salah qu'on dit un dévoué du président, le transfert en question est nettement plus important que le remaniement. De l'avis d'un spécialiste, rompu à l'analyse des «coups d'éclat» des cercles décisionnels, le retrait au DRS des services de la police judiciaire, de la sécurité militaire et de la communication pour les donner «en gestion» à l'état-major des Tagarins (siège du ministère de la Défense) est édifiant en matière de redéfinition profonde du système politique en place. Connu pour être un pilier très puissant et résistant dans l'ossature des pouvoirs, Mohamed Mediène (Tewfik) semble se faire dépouiller l'une après l'autre de ses immenses prérogatives. C'est un véritable «effeuillage» jamais subi par son département depuis sa création et, surtout, depuis qu'il le dirige. L'on susurre d'ailleurs qu'il est en train de faire ses cartons pour un départ bien mérité à la retraite. D'ailleurs, si le clan présidentiel a pensé à lui retirer certains de ses services, c'est qu'il anticipe son départ du pouvoir. Si ce serait le cas, il sera le dernier «janviériste» à quitter les arcanes du pouvoir après avoir vu et assisté au renvoi de tous «ses compagnons» qui ont cogité avec lui l'arrêt du processus électoral en janvier 1992 (d'où leur qualificatif). Il faut reconnaître que son départ n'est pas une nouveauté si on l'inscrit dans le schéma global que Bouteflika aurait tracé dès et même avant son retour aux commandes du pays pour exercer un pouvoir absolu sur le système. Il voulait bien se débarrasser de tous ceux qui se sont érigés en autorité militaire ou civile. Il a toujours bien calculé ses coups pour le faire sans remous et sans résistance de ceux qu'il visait. Le président aurait même dit à son entourage que le jour où il partirait d'El Mouradia, tous les hauts responsables devront partir. Il est probable que le cycle des départs est bel et bien enclenché. Tewfik pourrait même le faire de lui-même s'il sent ses pouvoirs rétrécir et son heure de gloire consommée.
«L'EFFEUILLAGE» DU DRS
L'on affirme au plus haut niveau de la décision que toute nouvelle nomination de responsables supérieurs des institutions, de ministres ou de hauts cadres de l'Etat ne doit plus se faire sur la base de la fameuse fiche des services. C'est ce qu'on appelle les enquêtes d'habilitation où les services pouvaient mettre les appréciations qu'ils voulaient. Enquêtes que Abdelmalek Sellal avait -presque- dénoncées lors de son allocution devant les représentants de la société civile de la wilaya de Naâma. C'était la semaine dernière lorsque le 1er ministre a déclaré sans préalable que «c'est fini les lettres anonymes qui dénoncent les cadres, ils ne doivent plus avoir peur de qui que ce soit, l'Etat est là pour les protéger, ils peuvent désormais prendre des initiatives dans le cadre de la loi et selon ce que leur dicte leur conscience».
S'il a été reçu à plusieurs reprises par le président de la République et en l'espace d'à peine une semaine, c'est certainement pour qu'il soit mis au courant de ce que le clan présidentiel a décidé d'apporter comme changements. Il semble que Sellal est dans les bonnes grâces de ce dernier puisqu'il a été choisi pour occuper pleinement le terrain. Et cela même si l'on dit, ici et là, qu'il y a quelque temps, Sellal avait même décidé de jeter l'éponge et que c'est le chef de l'Etat en personne -malade qu'il était- qui l'a rappelé. Le coup de gueule de Sellal, c'était, dit-on, à la suite d'une prise de bec avec Saïd Bouteflika à propos d'une éventuelle cession de Michelin à Rabrab. D'où aujourd'hui, le probable choix du droit de préemption de l'Etat.
LES MINISTRES FLN SACRIFIES?
La question si Sellal pourrait être ou non le candidat du consensus pour la prochaine présidentielle n'a pas encore, selon nos sources, de réponse tranchée. L'on met en route plusieurs scénarii avant d'opter définitivement pour un choix «sur mesure». L'on dit même que Abdelaziz Belkhadem a été remis en scelle pour reprendre sa canne de pèlerin et tenter de convaincre de sa bonne foi, avec à la clé sa fameuse phrase des contingences : «Si le président de la République se présente pour un 4e mandat, je le soutiendrais sans hésiter, mais si ça ne sera pas le cas, je me porterai candidat à la présidentielle». Entre-temps, de hautes personnalités proches du clan présidentiel recommandent à «tous ceux qui se braquent sur la personne de Saïdani qu'on sait honnie, de s'abstenir de le faire parce que lui ne compte pas, c'est ce qui se trame derrière qui est important, crucial et décisif». L'on dit de lui que quel que soit le choix du clan présidentiel, il est prêt à le défendre avec tous les moyens que ce clan mettrait devant lui.
La journée d'hier a été fortement marquée par cette information de remaniement ministériel. Quels que soient les changements apportés dans l'équipe de Sellal, ce sont les ministres qui sont désignés pour encadrer l'élection présidentielle de 2014. Ce sont, dit-on, tous des proches du clan présidentiel. Saïd, le frère du chef de l'Etat, les aurait appelés un par un pour leur annoncer la nouvelle.
L'on rappelle qu'un grand nombre de ministres ne seront pas du FLN et ceux qui l'étaient devraient partir, mis à part Tayeb Louh qui a été désigné pour remettre le FLN sur les bons rails.
Sa prise de fonction de ministre de la Justice tombe d'ailleurs à point nommé pour la gestion de la future élection et la machine électorale qu'est le vieux parti. Il est avancé à cet effet, qu'il y a quelque temps, Saïd avait convoqué les ministres FLN pour leur reprocher d'avoir été incapables de défendre le président lorsque la presse, malade qu'il était, le critiquait violemment. A partir de cet instant, les concernés devaient savoir que leurs jours étaient comptés au sein du gouvernement.
Le départ de Chérif Rahmani reste énigmatique mais l'on pense qu'il est pressenti pour présider le RND toujours en prévision de la même échéance.
Notons qu'à l'heure où nous mettons sous presse, l'information du remaniement du gouvernement n'est pas encore officielle. De nouvelles retouches de dernière minute pourraient y être encore apportées. Le clan présidentiel est d'une imprévisibilité sans pareille.


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