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Les critiques du rapport Statoil sur l'attaque de Tiguentourine : «Imprévue, sans précédent mais pas inconcevable»
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 14 - 09 - 2013

Imprévue, sans précédent mais pas inconcevable si on prend le contexte d'une Libye devenue un vaste territoire non gouverné et la situation au Mali. Le rapport d'enquête de la commission mise en place par Statoil pointe un « manque d'imagination » de la part des entreprises concernées mais aussi des pouvoirs publics algériens.
L'attaque terroriste contre la base ga-zière de Tiguentourine « était sans précédent » et elle « démontre clairement que des sociétés comme Statoil aujourd'hui font face à de graves menaces sécuritaire ». Le propos est de Torgeir Hagen, un ancien responsable des services secrets norvégiens qui a présidé une commission d'enquête indépendante chargée par Statoil d'enquêter sur l'attaque de Tiguentourine. La commission qui s'est rendue à deux reprises sur le site de Tiguentourine en avril et en août dernier et a pu s'entretenir avec de nombreux employés, a remis son rapport le 9 septembre dernier. Celui-ci a été discuté et approuvé par le Conseil d'administration de l'entreprise, le 11 septembre. Pour rappel, l'attaque terroriste de janvier dernier s'est soldée par la mort de 40 otages dont cinq Norvégiens, employés de Statoil. Les auteurs du rapport ont conclu que les co-entreprises dans la joint-venture, Statoil et BP n'étaient pas en mesure « d'empêcher l'attaque ». Mais, ajoute le rapport de 78 pages, il faut s'interroger sur « l'ampleur de leur dépendance à l'égard de la protection militaire algérienne ». Si la sécurité interne du site est assurée par les entreprises, la sécurité externe était le fait de l'armée algérienne. Pour les auteurs du rapport, Statoil et ses associés n'ont pas envisagé le scénario où une force de nombreux assaillants atteindrait le site. Les entreprises n'étaient pas prêtes à répondre à un assaut de cette ampleur. « Seule les forces militaires algériennes auraient pu éviter l'attaque du 16 janvier (2013). L'importance économique du secteur pétrolier et une conviction que les autorités algériennes feraient tous les efforts possibles pour protéger des installations pétrolières et gazières essentielles ont renforcé cette confiance ».
Critiques mesurées
Les enquêteurs émettent des critiques mesurées à l'égard de Statoil son PDG Hedge Lund a indiqué qu'il ne comptait pas démissionner après la publication du rapport mais lui reprochent en quelque sorte un excès de confiance. Et aussi une tendance à ne pas faire des questions de sécurité un aspect central. « «Bien qu'imprévue et sans précédent, une attaque sur In Amenas n'aurait pas dû être totalement inconcevable », indique le rapport dans un chapitre intitulé « manque d'imagination ». «Malgré la crise dans la région, la co-entreprise d'In Amenas a continué à fonctionner avec un niveau de menace inchangé par rapport à février 2012 ». En clair, la crise en Libye « devenue un grand espace non gouverné » et la situation au Mali aurait dû amener Statoil et ses associés à avoir plus de soucis aux aspects sécuritaires. Statoil, indique le rapport, aurait dû prendre « l'initiative de vérifier ou d'assurer de manière indépendante la sécurité à In Amenas ». « Les mesures de sécurité n'étaient pas conçues pour repousser ou retarder une attaque de cette ampleur et dépendaient du fonctionnement efficace de la protection militaire ».
Pas de retour du personnel avant…
Le chef des enquêteurs, Torgeir Hagen, souligne cependant qu'aucune « force militaire ni autre ne peut garantir une protection complète contre des terroristes déterminés sur une zone de la taille du Luxembourg située près d'une frontière poreuse séparant l'Algérie et la Libye», a ajouté le chef des enquêteurs en présentant le rapport.Tout en constatant que Statoil a mis en place un système de gestion de risques de sécurité, les auteurs appellent à un renforcement des « capacités et de la culture globale » de l'entreprise pour répondre aux risques de sécurité « liés aux opérations dans des environnements instables et complexes ». Le président du Conseil d'administration de Statoil, Svein Rennemo, a estimé que le rapport montre clairement qu'il s'agissait « d'une attaque terroriste brutale et vicieuse ». Il estime qu'il fournit des recommandations pour un « renforcement à grande échelle de l'organisation, des systèmes et des pratiques de Statoil en matière de sécurité. Sven Rennemo a souligné qu'il est nécessaire de se rappeler que « la responsabilité des 40 assassinats est celle des seuls terroristes ». Le PDG de l'entreprise, Helge Lund, a déclaré qu'il était désormais de notre responsabilité» d'apprendre de cet incident, « à la fois pour améliorer la sécurité à In Amenas mais dans l'ensemble de Statoil. Après l'attaque, le groupe norvégien a retiré l'intégralité de ses personnels étrangers. Si l'ambassadeur britannique a annoncé le retour des personnels de BP pour « bientôt », Statoil reste plus réticent. Le PDG de l'entreprise a indiqué qu'il faut s'assurer que les recommandations de sécurité soient prises en charge avant d'envisager le retour du personnel en Algérie.


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