Quarante cinq (45) candidats à l'émigration clandestine, parmi lesquels figurent quatre mineurs, ont été interceptés tôt dans la matinée d'avant-hier par les gardes côtes de la Marine nationale, à quelques miles nautiques des iles Habibas, dans la wilaya d'Oran. Six autres ont été interceptés au large de l'ile de Rechgoun, dépendant de Béni-Saf, wilaya d'Aïn Témouchent, soit au total, 51 harraga interceptés. Selon nos sources, profitant des bonnes conditions météorologiques avec une mer calme et l'absence de vent, ces harraga âgés entre 17 et 32 ans se sont scindés en deux groupes pour prendre la mer à bord de deux embarcations de fortune à partir de la petite localité La Madrague, située sur le territoire de la daïra d'Aïn El Turck. Nos sources indiquent encore que leurs embarcations ont été repérées un court intervalle de temps avant les lueurs de l'aube au large du petit village côtier de Cap Blanc, situé sur le territoire de la commune de Ain El kerma, dans la daïra de Boutlélis. Ces candidats à l'émigration clandestine avaient l'intention de rallier les côtes de la péninsule ibérique. Ils ont été ramenés sur la terre ferme par les gardes-côtes pour être livrés aux éléments de la brigade de la Gendarmerie nationale de ladite commune. Ils seront présentés, aujourd'hui, devant le magistrat instructeur près le tribunal correctionnel d'Ain El Turck. Les mêmes sources ont noté que ces candidats à l'émigration clandestine ont concocté leur folle traversée en exploitant la fin de mission des postes de la police des plages, qui a été effectuée lundi. En effet, l'installation des neuf postes de police sur les plages jalonnant les côtes de la daïra d'Ain El Turck, dans le cadre du dispositif exceptionnel de sécurité de la saison estivale, a grandement contribué à endiguer le phénomène de l'émigration clandestine dans cette zone de la wilaya d'Oran. Par ailleurs, les gendarmes de Béni-Saf, sont parvenus, avec le concours des gardes-côtes, à stopper l'élan de 6 jeunes gens qui tentaient de regagner la côte espagnole. L'opération s'est déroulée, lundi à l'aube, à quelques miles au large de l'île de Rechgoun (Béni-Saf), a indiqué une source crédible. Les candidats à l'eldorado espagnol avaient pris leur départ à partir de la Plage du Puits de Béni-Saf, à bord d'une petite embarcation motorisée. Le «voyage de la mort», ils l'avaient payés 8 et 10 millions chacun. Les 6 jeunes gens sont originaires des communes de Béni-Saf (2) et d'Oran (4) et âgés entre 22 et 27 ans. Selon notre source, certains avaient emporté, comme vivres, des pots de compote pour bébés. «Pour bien tenir lors du voyage et c'est léger», lui aurait ironiquement murmuré l'un d'eux. Les 6 migrants clandestins ont été présentés, ce mardi, devant le procureur de la république, près le tribunal de Béni-Saf.