La mort de deux suppor ters, au stade du 5-Juillet, engage, directement la responsabilité de l'Office du complexe olympique (OCO) et le ministère de la Jeunesse et des Sports. Il était prévu que le stade ferme ses portes, à la fin de la saison dernière, soit après la finale de la Coupe d'Algérie, disputée le 1er mai dernier. Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, a affirmé, il y a près de deux semaines, que le 5-Juillet ne sera pas fermé avant l'ouverture des nouveaux stades de Baraki et Douera (banlieue d'Alger). L'inauguration des nouveaux stades est prévue, selon le ministre, fin 2014, sachant que les délais, en Algérie, sont flexibles ! Aujourd'hui, il y a eu mort d'homme et la responsabilité de ceux qui ont décidé de maintenir le stade ouvert est, entièrement, engagée. Les familles de deux victimes comptent poursuivre en justice la direction de l'OCO, a-t-on appris auprès des proches des deux victimes. Les deux victimes, âgées respectivement de 21 et 22 ans, avaient fait une chute mortelle de 20 m, à 10 minutes de la fin du match USMA-MCA (1-0), disputé, samedi soir, au stade du 5-Juillet. Les deux supporters ont chuté suite à l'effondrement d'une partie des gradins du stade, ce qui dénote du manque de maintenance et d'entretien de cette structure sportive. Au moment où ils commençaient à sauter pour fêter la victoire de leur équipe, une partie du gradin (tribune 13) s'était effondrée et les 2 supporters sont passés à travers la fissure qui s'est transformée en cratère. Les deux victimes devaient être inhumées, hier, au cimetière de Garidi (Kouba). Il faut relever que le drame a été évité, à chaque fois, au stade du 5-Juillet. Les services du CTC n'ont pas effectué le moindre contrôle, depuis 2003, après le séisme de Boumerdès. C'est dire qu'il y a négligence en matière de maintenance de stade, inauguré en 1972. Selon un responsable du ministère de la Jeunesse et des Sports, près de 10 milliards de dinars (1.000 milliards de centimes), soit 100 millions d'euros ont été dépensés, depuis 2003, dans les travaux de réfection du stade. Un stade qui enregistre, chaque année, des scandales et des drames car si ce n'est pas la mort des spectateurs, c'est la pelouse qui fait des siennes. Cela dénote de la gestion de ce temple du football national qui a englouti des milliards de dinars pour qu'il y ait mort d'homme ! Les travaux de réfection, entrepris à chaque fois, ont également, permis à des personnes de se sucrer pour qu'aujourd'hui des familles soient endeuillées. Le ministre de la Jeunesse et des Sports a indiqué qu'une commission d'experts a été mise en place pour déterminer les circonstances et les causes du drame. Le stade sera également fermé. Mais, seulement, après que l'irréparable se soit produit.