Une quantité de 630 comprimés psychotropes de marque Rivotril' a été saisie, en fin de semaine, par les enquêteurs de la police judiciaire, relevant de la Sûreté de daïra, chez un dealer, qui a élu domicile dans le bidonville, construit sur la superficie des ex-galeries, mitoyenne à la cité Amel' (ex- 350 logements sociaux), en plein cœur du chef-lieu. Selon nos sources, les stupéfiants ont été découverts, soigneusement dissimulés, sous le landau d'un nouveau-né, au terme d'une perquisition, opérée par les policiers, dans la masure de l'interpellé. Ce dernier, un trentenaire répondant aux initiales S.A., qui traîne un lourd passé judiciaire dans des affaires liées au trafic de drogue, a posté des guetteurs aux alentours immédiats de son domicile pour donner l'alerte en cas d'une descente de police, indiquent encore nos sources. Cette stratégie a poussé les policiers à agir, en tenue civile, afin d'éviter d'attirer leur attention. Le mis en cause a été présenté, jeudi, devant le magistrat instructeur près le tribunal correctionnel d'Ain El Turck. Au terme de son audition, il a été placé en détention provisoire, sous le principal chef d'accusation de détention et de commercialisation de stupéfiants. On apprend aussi auprès des mêmes sources, l'arrestation, en début de week-end, d'un autre dealer, un repris de justice, répondant aux initiales Z.M. âgé de 23 ans, dans la commune d'Ain El Turck. Plusieurs jours de surveillance et autant de filature ont été nécessaires aux enquêteurs de la police judiciaire, relevant de la Sûreté de daïra, pour appréhender en flagrant délit, le mis en cause alors qu'il s'apprêtait à conclure une transaction de drogue. Lors de son arrestation, il était en possession de 5 comprimés d'Ecstasy', de forts hallucinogènes destinés à être broyés pour être sniffés. La perquisition, qui a été opérée par les éléments de la PJ, dans son domicile, situé rue de la Palestine, dans ladite municipalité, s'est soldée par la saisie de 15 autres comprimés d'«Ecstasy». L'interpellé a été présenté devant le magistrat instructeur près le tribunal d'Ain El Turck, sous le chef d'inculpation de détention et de commercialisation de stupéfiants. A l'issue de son audition, il a été placé en détention préventive. Nos sources jugent important de signaler les effets dévastateurs de cette drogue sur ses consommateurs, qui est généralement sniffée par les malfaiteurs avant de commettre leurs délits. Cet hallucinogène produit une sensation de détachement et une réduction de la sensibilité à la douleur et peut également mimer les symptômes de la schizophrénie aigüe, selon un spécialiste de la lutte contre le trafic de stupéfiants. Ces hallucinations et l'indifférence à la douleur sont à l'origine du comportement destructeur très violent des délinquants tributaires de cette drogue.