Le procès du vice-président de l'APC de Constantine, M. A. Abdaoui, chargé de 'l'assainissement, de l'environnement et de la santé'', qui s'est ouvert jeudi dernier au tribunal correctionnel de Ziadia, a été reporté sine die au 10 octobre prochain. Le juge a, dans ce sens, répondu favorablement à la défense qui a introduit une demande de report de l'audience afin d'étudier convenablement le dossier. Rien n'est venu, donc, éclairer l'opinion publique autour de cette affaire de corruption dans laquelle se trouve accusées deux personnes, en l'occurrence le vice-président en question, ainsi qu'un autre accusé qui ne fait pas partie des effectifs de la commune. Genèse d'une histoire qui a tétanisé une Assemblée communale en bute aux luttes intestines. Ce sont trois entrepreneurs privés en activité dans le créneau de l'assainissement qui ont fait bouger l'action publique à travers le dépôt d'une plainte contre le vice-président de l'APC de Constantine dont l'objet, selon le dossier de l'accusation, porte sur une tentative de corruption. Selon les termes de la plainte, le vice-président aurait exigé une somme d'argent contre l'octroi de marchés au profit des plaignants qui exercent leur métier dans le secteur de l'assainissement, d'où la souricière classique mise en place par les enquêteurs pour prendre le vice-président la main dans le sac. Seulement, ce dernier a été arrêté dans son domicile et ne sera pas pris en flagrant délit comme il a été planifié, car c'est quelqu'un d'autre qu'on prendra dans les filets des policiers, quelqu'un qui se dit un ami du vice-président et qui déclarera aux enquêteurs qu'il a été orienté par le vice-président vers les entrepreneurs plaignants pour récupérer une somme d'argent, un dû qu'il lui devait. La défense du vice-président plaide, ainsi, l'innocence de son mandant, non sans clamer haut et fort qu'il est victime d'un coup monté de toutes pièces. «Je n'ai pas encore étudié tous les éléments du dossier, mais tout semble indiquer que la thèse du complot est très plausible», nous dira hier maître Lenouar Mostefa en sa qualité d'avocat de la défense. A défaut de flagrant délit, signalent des sources proches du dossier, les pièces à charges retenues contre l'accusé sont représentées par des enregistrements de conversations téléphoniques et autres photos qui ne peuvent en aucun cas constituer des pièces à conviction devant un tribunal pénal, estiment des juristes. En tout cas, à défaut d'un communiqué officiel des services de sécurité de la sûreté de wilaya qui ont traité cette affaire, et qui n'ont donné aucune information autour de ce dossier malgré notre insistance, alors que ces derniers sont d'habitude prompts à réagir, il faut attendre les débats publics lors de l'audience du tribunal, le 10 octobre prochain, pour être fixé sur les 'preuves compromettantes'' qui seront présentées et sur la base desquelles devraient trancher dans le vif du sujet le magistrat.