A deux jours de l'Aïd El Adha, les rues de M'dina J'dida, doublent d'animation avec l'amoncellement des produits destinés à accompagner cette fête. Les grossistes spécialisés dans l'épicerie et dans la vaisselle sont pris d'assaut par les ménagères. On se bouscule pour acheter de la moutarde, mayonnaise, harissa', huile de table, d'olive, etc. Même les boissons de toutes sortes, eau minérale gazeuse, limonade, jus de fruits, entre autres, sont achetées par fardeaux entiers. Comme chaque année, à quelques jours de l'Aïd El Adha, des petits commerces saisonniers voient le jour. Stands temporaires de vendeurs de foins, vendeurs ambulants de charbon, ou encore aiguiseurs de couteaux poussent comme des champignons, et ceci partout, à travers la ville. Ces petits commerces proposent toutes sortes de produits utiles pour la fête de l'Aïd : des allume-feux ainsi que des sachets de congélation pour stocker la viande, ainsi que d'autres articles. Le charbon et le foin sont disponibles partout. D'autres gadgets sont disponibles sur les trottoirs où une petite foule se précipite pour acheter des broches, grills métalliques, poêles de tout acabit et surtout des barbecues en tout genre. Désormais, c'est devenu une tradition ancrée dans nos us et coutumes. En effet, chaque année, à l'approche de la fête de l'Aïd El Adha, les marchés, places publiques, les rues et les ruelles des villes et villages de la wilaya sont inondés par des étals de fortune, exposant divers outillages et matériels de boucherie destinés au sacrifice du mouton. Il y a aussi l'aiguisage des couteaux, coutelas, haches et autres «armes blanches» en plein tissu urbain. Ils se font, de plus en plus, présents et nombreux, au grand bonheur des ménagères. D'autre part, à l'approche de l'Aïd El Adha, maquignons, éleveurs et revendeurs de cheptel envahissent la ville. Des troupeaux de moutons sont aperçus dans la rue, notamment, dans les communes limitrophes. Et comme chaque année certains maquignons, piétinant toute règle hygiénique et citadine, ont élu domicile dans le tissu urbain, au su et au vu de tous et même des services concernés. Les conditions d'entretien des moutons laissent souvent à désirer. Cependant, les riverains outrés par cette situation récurrente pointent du doigt certains propriétaires qui louent leurs garages ou leur jardin à ces revendeurs qui ne se manifestent qu'avant cette fête religieuse. Or, selon les services du Commerce et les services vétérinaires de la direction de l'Agriculture, toute vente de cheptel, en dehors des espaces fixés où aux abattoirs est strictement interdite. Cette directive reprise, chaque année, reste inappliquée en raison de la faiblesse des moyens et le nombre de «zribate» (étables) augmente, au fur et à mesure que le jour J' approche. Dans chaque quartier, on retrouve une zriba'.