Les marchés de fruits et légumes de Constantine ont enregistré ce matin, à deux jours de l'Aïd El Adha, des hausses spectaculaires de beaucoup de produits de base, que certains qualifient même de flambée générale. Parmi ceux qui battent tous les records, la courgette arrive en tête avec une hausse de plus de 100% par rapport à la semaine dernière (!). Cédée hier à 180 dinars sur les marchés, le prix au kilo de la courgette a laissé perplexe plus d'un, même les marchands, eux-mêmes, se déclarent « surpris » par cette hausse subite et vertigineuse. Il y deux jours « la courgette ne valait que 90 dinars ! », nous dit un commerçant du marché Boumezzou. Non loin derrière la courgette, la salade enregistre aussi une hausse considérable, plus de 50% de son prix affiché la semaine écoulée. A 150 DA le kilo, la salade se veut reine de la table. La tomate retrouve des niveaux rarement atteints 75 dinars le kilo. Des clients avouent que « si ce n'est la fête, j'aurai opté pour la tomate en conserve ». L'oignon, qui, il y a quelques jours était difficilement écoulé à 10 dinars, est à 30 - 40 dinars/kg. Quant à l'ail, le citron et le concombre, cédés respectivement à 320 ,180 et 100 dinars le kilo, ils trouvent leur hausse justifiée par leur qualité de produits d'importation pour les deux premiers et de produit de serres pour le dernier. Les légumes secs ne sont pas en reste, ils sont repartis à la hausse dès la mi-septembre. Des fournisseurs présents sur le marché de Boumezzou l'expliquent par « les grosses commandes passées par les cantines scolaires et universitaires, ainsi que les ménages qui constituent les réserves en prévision de l'hiver, ont épuisé tous les stocks constitués pendant l'été, période de petite demande sur ces produits ». C'est ainsi que le pois chiche, les lentilles, le riz sont cédés à 200,160 et 150 dinars respectivement, alors qu'ils étaient 30% moins chers il y a deux mois. Quant au haricot blanc, il atteint des sommets où il est vendu à plus de 350 dinars en gros. Beaucoup de consommateurs craignent « le scénario de l'envolée des prix des produits de large consommation dans les jours qui viennent », ils regrettent que « cette hausse intervient en dépit des assurances données par les pouvoirs publics quant « au renforcement des opérations de contrôle durant la période des fêtes en vue de contrecarrer la flambée des prix », beaucoup doutent, quand la grande partie des produits de première nécessité est importé par des opérateurs privés qui détiennent aussi les commandes de la distribution, « il est difficile d'imposer des prix ». Les seules satisfactions pour le consommateur sont à chercher du côté des fruits et des viandes blanches. A Oran, fait inhabituel cette année, la mercuriale ne s'est pas affolée à l'approche de l'Aïd El Adha. Elle s'est maintenue, ces derniers jours, à un niveau appréciable rendant de ce fait, le sourire à la ménagère. Pour les citoyens et notamment les petites bourses, qui s'apprêtent à se saigner des quatre veines pour l'achat du mouton du sacrifice, cette accalmie est salvatrice. La mercuriale reste clémente de l'avis de la majorité des ménages qui n'espéraient pas mieux. Cette baisse de la mercuriale est justifiée essentiellement par le recul du prix de la pomme de terre dans les marchés qui avoisine 30 dinars le kilo au détail. La chute des prix de ce tubercule a attiré vers le bas les prix des autres légumes de large consommation à l'exemple de l'oignon dont le prix n'a pas connu les hausses habituelles qui étaient constatées chaque approche de l'Aïd El Adha. Bien au contraire, le kilo d'oignon est proposé entre 20 et 25 dinars dans les marchés de quartiers de la ville. Partout où on tourne la tête, les prix restent à la portée des ménages. Les tomates de bonne qualité sont cédées à 50 dinars le kilo, alors que le poivron rouge est propos à 70 DA le kilo au détail. Pour les carottes, leur prix a connu toutefois une légère hausse mais il n'y a pas de quoi s'alarmer vu que le kilo est cédé à 60 dinars. Les aubergines violettes se négocient au détail entre 50 et 60 dinars. Seule la laitue reste indétrônable avec un prix de 120 dinars le kilo au détail. Il faut néanmoins préciser que le prix de la laitue, qui était il y a à peine quelques jours de 150 dinars, a baissé de 30 dinars. Cette tendance baissière est aussi constatée pour les fruits. Les bananes sont proposées à seulement 120 dinars le kilo, alors que les autres fruits (raisin, pêche, pomme ) sont proposés à 100 dinars le kilo. Les prix des dattes de bonne qualité a sensiblement reculé pour atteindre les 280 dinars le kilo au détail. La baisse des prix des dattes est due à l'arrivée de la nouvelle récole dans les marchés.