Après deux reports successifs, le procès du vice-président chargé de l'hygiène, de l'assainissement et de la santé, au sein de l'Assemblée populaire communale de Constantine, âgé de 30 ans et médecin de son état, ainsi qu'un autre accusé dans une affaire de corruption, doit se tenir, ce jeudi 24 octobre, au tribunal correctionnel de Ziadia. Le juge, qui a ajourné l'affaire deux fois de suite, sur demande des avocats de la défense, devrait entamer le procès qui tient en haleine toute l'assemblée communale de Constantine et l'opinion publique, d'une façon générale. Pour rappel, les deux accusés, dans cette affaire de corruption, ont été arrêtés par la brigade de recherche et d'investigation de la Sûreté de wilaya de Constantine, le jeudi 26 septembre suite à une dénonciation de 3 entrepreneurs, en activité dans le créneau de l'hygiène et l'assainissement. Ces derniers, des jeunes investisseurs dans le cadre de l'Ansej, ont déposé une plainte dont l'objet porte sur une « concussion » ou tentative de corruption, par l'élu, pour les faire bénéficier de projets communaux. Après avoir obtenu l'aval du procureur de la République, les enquêteurs mettront en place une souricière pour prendre, l'élu, la main dans le sac. Un rendez-vous a été, ainsi, fixé entre les jeunes entrepreneurs et le vice-président de l'APC, dans un café, de la cité du 5 juillet, lieu où devait se passer la transaction. Mais, les choses ne marcheront pas comme prévu, car c'est « un ami » du vice-président qui viendra chercher l'argent et c'est lui qui sera, donc, pris au collet par les policiers, en possession, d'une somme évaluée à 100 millions. Celui-ci niera toute implication, dans cette affaire scabreuse, et soutiendra qu'il a été orienté vers ces jeunes par le vice-président pour récupérer une somme d'argent qu'ils lui devaient. Et, il se fera une obligation d'aller remettre la somme d'argent, en question, au concerné, le vice-président, en l'occurrence. Il contactera par téléphone le vice-président (communication enregistrée par les enquêteurs) pour lui annoncer qu'il arrive de ce pas pour compter, en sa présence, l'argent et s'assurer avec exactitude de la somme qui lui a été remise. Mais, lorsque le vice-président accueillera « son ami » au pas de son domicile et prendra l'argent entre ses mains, les policiers interviennent et l'appréhendent sur le fait. D'autres détails ne manqueront pas d'éclairer, aujourd'hui, à l'ouverture du procès, l'opinion publique sur cette affaire qui provoque de profonds remous au sein de l'Assemblée populaire communale de Constantine.