La contestation semble s'étendre dans le cycle secondaire, à Oran. Après les lycées Omar El Mokhtar' et Yadjouri Abdelkader', dont le personnel enseignant a enclenché, depuis la rentrée des classes, des mouvements de protestation à répétitions, pour contester le sureffectif des élèves, les enseignants du lycée Aboubakr Belkaïd', situé sur le Bd Millénium à Bir El Djir, observent une grève ouverte, depuis mercredi dernier. Les représentants des enseignants, contactés hier, accusent ouvertement l'Académie de provoquer la surcharge des classes, dans leur lycée. «C'est une surcharge provoquée par l'Académie», lance, en colère, une enseignante. Et d'enchaîner : «le lycée fonctionnait normalement, au début de la rentrée des classes. Malheureusement, tout a basculé quand des mesures inconsidérées ont été prises par l'Académie et en particulier la réintégration de 47 élèves, renvoyés des autres lycées, dans notre établissement et le départ de plusieurs travailleurs (agents polyvalents et adjoints de l'Education), mutés au nouveau lycée El Moustakbel'. Outre le sureffectif des élèves et la surcharge des emplois du temps, l'hygiène fait défaut dans les salles de cours, à cause du déficit en ouvriers polyvalents. Le lycée, qui a besoin de 17 ouvriers polyvalents, fonctionne avec, seulement, 6 après la mutation de 3 ouvriers au nouveau lycée El Moustakbel'. Côté encadrement administratif et pédagogique, nous disposons, aujourd'hui, de seulement 8 adjoints pour encadrer 1.160 élèves». Le personnel enseignant de ce lycée a déjà observé un arrêt de travail, le 26 septembre dernier. Une correspondance a été adressée à la tutelle pour réclamer une solution urgente. Le 20 octobre en cours, un rappel a été envoyé à l'Académie, mais les correspondances des enseignants sont restées sans suite, affirme une représentante des enseignants. «Les professeurs avaient, finalement, décidé d'un arrêt de travail d'une heure, mercredi 23 octobre en cours, mais devant le mutisme de l'Académie nous avons opté, le même jour, pour la grève illimitée», précisent les délégués des grévistes. Ces derniers appellent à l'ouverture d'un dialogue sérieux avec la tutelle pour préserver l'intérêt des élèves. L'Académie devra, désormais, jouer le pompier de service pour éteindre la colère des professeurs, non seulement dans ce lycée, mais dans les autres établissements secondaires.