Un mois après la rentrée des classes, le Cnapest élargi ouvre le bal de la contestation dans les établissements scolaires avec une grève illimitée reconduite chaque jour jusqu'à la satisfaction de toutes ses revendications socioprofessionnelles. Les autres organisations syndicales du secteur de l'Education sont unanimes à dire que les promesses répétées cent fois par le ministère pour améliorer les conditions de travail dans les écoles n'ont pas été tenues. Cette rentrée scolaire a été émaillée dès le premier jour par une série de défaillances : surcharge des classes, déficit en encadrement pédagogique et administratif, des emplois du temps chargés, des heures supplémentaires qui dépassent le seuil légal, pénuries de livres scolaires dans certaines zones, déficit en infrastructures scolaires et en équipements didactiques en particulier dans le cycle secondaire la liste reste longue. Dans la wilaya d'Oran, la rentrée des classes a été difficile, s'accordent à dire les enseignants du secondaire. Le cycle secondaire a été déjà secoué par deux arrêts de travail observés dans deux lycées de la ville : lycée Omar-el-Mokhtar à la cité Akid-Lotfi et celui de Abdelkader-Yadjouri à la cité des HLM. Les enseignants de ces deux lycées avaient lancé ces actions de contestation pour dénoncer le problème de surcharge des classes et le déficit en encadrement pédagogique et administratif. Ces défaillances ne se posent pas uniquement dans ces deux lycées, mais aussi à plusieurs établissements du secondaire, essentiellement ceux situés dans les nouvelles agglomérations dans la zone orientale de la wilaya, qui souffrent de la surcharge des classes et du manque de personnel enseignant et administratif. De nombreux lycées de la ville sont en ébullition en raison de l'absence de l'encadrement administratif, à l'exemple de celui de Hirèche-Mohamed (ex : Les Palmiers). Des enseignants de plusieurs lycées de la wilaya pourront ainsi emboîter le pas à leurs collègues dans les prochaines semaines. Les organisations syndicales soutiennent que les promesses lancées au début de la rentrée des classes par les responsables de l'académie sont restées lettre morte. Elles estiment que le problème de la surcharge des classes s'est aggravé cette année dans le cycle secondaire, alors que le déficit des enseignants de matières essentielles (maths, physique, langues) ne cesse de se creuser. Les enseignants ainsi que les parents d'élèves appréhendent cette nouvelle année scolaire qui devra être secouée forcément par de nombreux mouvement de contestation.