Le phénomène de la violence, toutes formes confondues, contre les femmes suscite toujours les tourments au sein des associations et des pouvoirs publics. Et dans ce cadre, saisissant l'opportunité de la Journée mondiale de lutte contre les violences à l'égard des femmes coïncidant avec la date du 25 novembre, la direction de l'Action sociale a lancé depuis, hier, le 15 du mois courant, une campagne de sensibilisation qui durera jusqu'au 15 décembre prochain. C'est ce qu'a indiqué hier le chargé de communication de la direction de l'Action sociale de la wilaya de Constantine, M. Rahailia, qui souligne que cette campagne sera menée en direction des établissements scolaires (lycées et collèges), des centres du secteur de la DAS, de ceux de la formation professionnelle, des résidences universitaires (filles), etc. Et de préciser que ces opérations de sensibilisation seront animées par des équipes composées de médecins, de psychologues et de juristes, et ce avec d'autres partenaires comme le bureau local du bâtonnat régional des avocats et des services de sécurité (police et gendarmerie). Il s'agira, dira-t-il, après l'animation de conférences, d'instaurer un débat sur ce phénomène, qui n'arrête pas de prendre de l'ampleur, et donner la parole à d'éventuelles victimes pour apporter leurs témoignages. Il sera aussi question d'encourager les femmes à dénoncer et communiquer les cas de violence et à ne pas hésiter à déposer plainte, même contre le mari, le frère ou le père, auteur de violence contre la femme, la sœur ou la fille, sans omettre également de dénoncer le harcèlement sexuel en milieu professionnel. Il est à rappeler dans ce cadre, que selon le rapport de la Gendarmerie nationale, plus de 6.000 femmes ont été victimes de violences, tous genres confondus, en 2012. Et que ces violences ne se cantonnent plus aux grandes villes, à l'instar d'Alger (près de 450 cas) et d'Oran (plus de 420 cas), mais touchent aussi les villes réputées conservatrices, comme Constantine (près de 300 cas), Ghardaïa et Aïn Defla.