La remise en marche du téléphérique, annoncée au courant de cette semaine, va mettre fin à une longue galère des habitants des quartiers nord de la ville de Constantine et des nombreux citoyens qui convergent quotidiennement vers le CHUC. Contacté hier, le directeur général de l'ETC, M. Abdelhakim Kharchi, nous a assuré que « des experts de la société suisse Verital se trouvent à Constantine depuis jeudi dernier pour opérer un ultime contrôle technique avant de décider du lancement des rotations commerciales du téléphérique». Notre interlocuteur joint au téléphone et qui nous parlait à partir d'une station du téléphérique où il se trouvait justement en compagnie des experts suisses a précisé que « le rapport technique final de la société Verital sera transmis en ce début de semaine au ministère des Transports et c'est à ce dernier département que revient la prérogative d'autoriser la remise en marche du téléphérique». Le plus dur est passé depuis l'acquisition des pièces de rechange et leur installation, suivi par une mise en rotation à vide ces trois derniers jours, nous dira M. Abdelhakim Kharchi, non sans insister que désormais « il ne s'agit plus que de procédures réglementaires technique et administrative pour que le téléphérique reprenne ses rotations pour le grand bien des populations des quartiers nord de la ville». Durant ces deux derniers mois, les gens qui se déplacent de et vers la cité Emir Abdelkader, Ziadia et toute la périphérie du CHUC, doivent faire le pied de grue parfois durant plus d'une heure au niveau de quelques stations improvisées au centre-ville ou sur le parcours de la course pour dénicher une place dans un taxi. Les travailleurs ont eu dans leur majorité, durant cette période, des problèmes avec leurs employeurs, car aucun d'eux ne pouvait être à son poste à l'heure réglementaire. D'autant que la ligne est boudée par les taxieurs qui refusent d'emprunter cette voie «piège» d'où l'on ne ressort jamais indemne, sur le plan moral ou en matière de rentabilité. «Pour aller et revenir de Ziadia, il m'est arrivé de passer trois heures coincé dans les embouteillages de la circulation routière. D'où, aussi, une énorme pression stressante qui me pousse à mettre le frein pour le reste de la journée», relate un taxieur ses mésaventures sur cette ligne qui conduit aux quartiers nord de la ville. C'est le problème de la fluidité de la circulation qui pousse les taxieurs à bouder ces destinations et c'est l'usager qui paie les frais de cette situation inextricable, car pour plusieurs citoyens qui ne trouvent pas de moyens pour rejoindre leur travail dans la matinée ou regagner le domicile dans l'après-midi, la solution qui leur reste c'est payer jusqu'à 200 dinars pour une course individuelle. Enfin, le téléphérique qui sera remis en marche avant la fin de la semaine en cours mettra fin au calvaire de milliers d'usagers.